Samedi 26 septembre, nous nous rendions à notre premier concert en salle depuis l’annonce de ce fameux confinement, et c’est avec Romano Nervoso que nous avons partagé ce moment. Retour sur un concert en live 2.0, le monde d’après (?)!
A l’heure où la grande majorité des salles de concert sont encore fermées, l’Entrepôt à Arlon a repris ses activités depuis peu. Comment ? En proposant des concerts plus intimistes, les spectateurs étant assis par bulles de réservations et masqués. Nous passons donc d’une jauge d’environ 250 personnes quand c’est sold out à 40 personnes. On pourrait comprendre que cela ne donne pas envie de retourner voir des concerts en salle et pourtant, nous avons passé un moment étonnamment chaleureux et convivial et ça fait un bien fou !

« C’est toujours gai de faire un concert, c’est important parce que depuis le 8 mars, on est en stand-by car on a dû annuler […] quasiment une cinquantaine de dates, ce qui fait une perte financière assez importante. Donc dès qu’on a l’opportunité de faire un concert, on fonce […] Puis d’habitude, je suis quelqu’un d’assez tactile quand je fais des concerts, je vais dans le public, j’essaye de prendre des gens, qu’il y ait quelque chose qui se passe mais ce n’est pas le cas ce soir… Je pense que c’est une grosse connerie dans laquelle on est pour le moment parce que le COVID ne tue pas plus que le diabète, le cancer ou la connerie. Pour moi, faire un concert, c’est toujours une occasion incroyable, que ce soit devant 40 personnes assises ou 2 000 personnes debout, car c’est la même énergie. C’est ma raison de vivre. Les conditions sont telles qu’elles sont, on doit faire avec car ce n’est ni toi ni moi qui décidons du futur de la musique. On est un peu dans une situation de merde mais dès qu’on nous propose de faire un peu de bordel, j’y vais. Mais j’espère que le futur ne sera pas comme ça. Autrement, autant me buter tout de suite. »

« Nous avions un deal avec une maison de disque donc notre album était déjà prévu avant le COVID. La promotion avait débuté en octobre 2019, on a sorti notre single Wild Boy avec Danko Jones, qui est un ami à moi, j’ai été son batteur pendant… 4 semaines ! Mais je n’avais pas les papiers, le gouvernement italien m’a dit de rentrer chez moi. Donc notre dernier album est sorti en avril et s’est bien vendu, surtout online, mais on n’a pas encore eu beaucoup la chance de le défendre en live. Je fais tout, tout seul, surtout les voix et la batterie en studio. Après je me fais aider de musiciens. C’est pourquoi Romano Nervoso, c’est un chanteur et non un groupe. Après autant d’années, les gens ne l’ont toujours pas compris. [Rires] »
En conclusion, une soirée qui restera longtemps gravée dans nos souvenirs tant par le contexte particulier et tellement nous avons réalisé à quel point on s’est bien emmerdés ces derniers mois sans concert, sans passage dans les loges de l’Entrepôt, sans écouter de rock n’ roll en live. Nous sommes déjà impatients de revivre cela, et de revoir bientôt l’Italien de la Louvière et ses musiciens siciliens.
