Signé Bruce Springsteen !

Elle est enfin là, la lettre qu’on attendait tous un peu comme l’arrivée du Père Noël. Bruce Springsteen et sa joyeuse bande du E Street Band viennent de sortir Letter To You ! On l’a lue, on l’a écoutée et on vous dit tout de cette œuvre qui lie le passé et le futur. Chronique !

Il n’aura fallu à la bande que cinq jours pour graver les sillons de ce vingtième album dans le chalet de Master Bruce Springsteen ! Une forme d’urgence alors que le monde vit au ralenti et dans des temps troublés. On ne ressent pas cette exaltation dans l’introductive douceur de One Minute You’re Here. Mais la puissance de ce son rock n’ roll si reconnaissable revient directement et on regoûte avec plaisir aux guitares de Little Steven et Nils Lofgren ou à la batterie de Max Weinberg pour ne citer que ceux-là. Quant aux solos de Jake Clemons, ils donnent envie de lever la tête vers le ciel en mémoire du Big Man, mais également pour notre Eric Laforge national disparu en février dernier. Dans Ghosts, il évoque le deuil des personnes disparues (principalement celle de George Theiss, le guitariste de son premier groupe : The Castiles).

Comme on vous le disait à l’annonce de la sortie de l’album, il y a trois chansons déterrées de son début de carrière et qui donnent ce côté madeleine de Proust avec les touches de Roy Bittan et le souffle, toujours maitrisé, du Boss à l’harmonica qu’on peut entendre particulièrement sur Song For Orphans et sur l’incroyable If I Was The Priest. Oh que cette dernière est faîte pour le live ! Pour le reste des thèmes abordés, on est dans la pure tradition Springsteenienne : l’amour, la vie, la famille, le temps qui passe… toujours empreinte d’une certaine nostalgie. Mais une seule chanson aborde « indirectement » la politique. Il évoque en effet un « démagogue » (toute ressemblance avec une personnalité n’est pas fortuite) sur Rainmaker : « We’ve been praying but no good comes / The dog’s howling, home’s stripped bare / We’ve been worried but now we’re scared ». Toujours aussi implacable et juste et c’est sans doute pour cela qu’il est l’un des Last Man Standing qui d’une part reste fidèle à sa personnalité et d’autre part, se veut toujours passionné et passionnant.

Au final, quel plaisir de retrouver le son très « E Street » que nous n’avions plus entendu depuis 2014 ! Les couleurs et les notes de ce Letter To You sont toutes simplement un bonheur et donnent envie de retrouver la liberté et le partage. Mais il faudra sans doute attendre 2022 avant de les revoir sur scène. En attendant, il ne nous reste plus qu’à les voir dans nos rêves !

Pic by Rob DeMartin

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