Gorillaz au sommet et bien entourés

Song Machine: Season One, le septième et nouvel album des Britanniques Gorillaz, est sorti ce vendredi. Il rappelle à quel point le concept qui entoure le groupe est indéfinissable et pourtant parfaitement cohérent. Chronique !

Pléthore d’artistes. Pléthore de genres. Pour son dernier opus, Gorillaz frappe fort. Plus fort qu’à l’époque de Humanz, qui n’avait été accueilli que très sobrement par le public. Sans jamais décevoir, les Britanniques parviennent surtout, et toujours, à surprendre et de la plus belle des manières.

Si vous doutiez encore de la fibre artistique de Damon Albarn, Song Machine: Season One devrait vous convaincre une bonne fois pour toutes. Voguant d’Elton John à Robert Smith en passant par Peter Hook (Joy Division), Schoolboy Q ou encore Fatoumata Diawara, l’homme utilise subtilement les particularités de chacun.

La voix vampirique du leader de The Cure posant un regard éteint sur la terre qu’il s’étonne de toujours voir tourner, non sans rappeler Le Voyage dans la Lune de Melies ; la détresse d’Elton face à la solitude et la mort sur Pink Phantom, ponctuée par la présence du rappeur 6LACK qui scande: « Try to tell you that I love you but I’m choked up; You forgot and that makes me feel like no one » ; le rock alternatif et dansant de Beck Hansen, et son message ambivalent : « It feels so good to have a perfect soul, I feel so good to be in total control »… font de cet opus un tout hétérogène, détonnant mais toujours au point.

Et c’est ce qui fait la beauté de Song Machine. De grands noms présents pour sublimer le concept Gorillaz, et non pour se faire mousser. Parce que c’est bel et bien la patte d’Albarn et de Jamie Hewlett qui transcende cet album et plane autour de ses collaborateurs. Le timbre si particulier et apaisant du premier, couplé au talent indiscutable (et indiscuté) du second et de ses graphismes, ont toujours fait de Gorillaz la machine de guerre qu’elle est aujourd’hui. Les sept premiers épisodes de la Season One n’en sont que des exemples évidents.

Gorillaz, c’est définitivement la figure de proue du post-modernisme, à l’image (toute proportion gardée) d’un David Bowie qui préfère explorer de nouveaux horizons plutôt que de sombrer dans la facilité.

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