Alors que nous les avons découverts en 2017 sur la scène de Rock Werchter, Nothing But Thieves reviennent cet automne avec Moral Panic, leur troisième album. Chronique !
Parmi la foule de formations britanniques actuelles, Nothing But Thieves font partie de nos coups de coeur récents. Emmené par la voix quasi féminine de Conor Mason, le groupe fait à présent office de figure de proue dans la catégorie pop-rock britannique et le prouve avec ce nouvel opus qu’on vous décortique.
D’entrée de jeu, sur Unperson, la bande offre un titre percutant autant musicalement que textuellement. On semble être ici en pleine évocation des dérives technologiques contemporaines lorsque Mason chante ‘Now my computer gets sad without me, it’s scary it’s turnin’ off everything I believe in ’cause it knows it’s easy’. L’efficacité frappe directement. Cet album est véritablement dark dans la façon dont il aborde la société actuelle. Pour peu, on sentirait pratiquement l’apocalypse arriver sur Moral Panic ou This Feels Like The End, comme une forme de désenchantement face à la crise mondiale qui nous touche toutes et tous. Ce sentiment, on le retrouve également sur la pochette avec ses couleurs de feu presque inquiétantes. Pour peu, on comparerait ça à la pochette culte de l’album éponyme de Rage Against The Machine. On retrouve également des chansons d’amour déchirantes comme le très prenant Real Love Song et le sublime Impossible (dont nous ne pouvons que vous conseiller la version orchestrale à Abbey Road).
En conclusion, Nothing But Thieves confirment qu’ils ont une place solide dans l’industrie musicale contemporaine. Avec ce troisième album, ils semblent avoir trouvé leur son et leurs marques dans ce monde? ‘Is everybody going crazy?’ demande Conor dans cet album. On ne le sait pas, mais nous, on devient fous de ce groupe !
