S’il est un groupe qu’on a l’impression d’avoir un peu perdu dernièrement, c’est bien Bring Me The Horizon. La formation britannique est toutefois de retour avec son nouvel EP, Post Human : Survival Horror. Chronique !

Alors pourquoi avons-nous perdu Bring Me The Horizon ? Tout simplement parce que le groupe a pris un virage radicalement pop, à la frontière entre l’expérimental et l’électro, en témoigne leur album sorti fin 2019 et dont on vous épargnera le titre à rallonge mais qui était à des kilomètres du métalcore de Sempiternal. Cependant, lorsqu’ils ont sorti les titres Ludens et l’excellent Parasite Eve, il ne nous en fallait pas plus pour titiller notre attention et y voir un retour aux sources. Du coup, cet EP est-il dans la lignée de ces deux morceaux ?

Soyons directs, ce disque nous a complètement conquis. Dès Dear Diary, le ton est donné ! Oli Sykes démontre son talent de screamer, ceux qu’on attendait depuis That’s The Spirit et qu’est-ce que ça fait du bien. Ce nouvel effort des Britanniques, c’est avant tout quelque chose de viscéral qui s’inscrit pleinement dans le climat anxiogène du moment. On sent toute la furie et la force que le groupe a pu mettre dans ces neuf pistes. De plus, BMTH a su s’entourer de beau monde puisqu’on retrouve notamment Yungblud, Babymetal ou encore Amy Lee, la chanteuse du groupe Evanescence sur le superbe One Day the Only Butterflies Left Will Be in Your Chest as You March Towards Your Death en clôture du disque.

Il était temps. Il était vraiment temps. C’est un réel plaisir de retrouver Bring Me The Horizon tels qu’on les a connus il y a plusieurs années. Ce nouvel EP est une véritable réussite du début à la fin, vocalement et musicalement. Attaché à un contexte particulier, on ne peut s’empêcher de faire des liens qui ne sont peut-être pas corrects mais on le vit comme tel et c’est ce qui nous touche le plus.