Løyd nous revient ce vendredi 19 février avec le premier morceau de sa trilogie Bunker, sobrement appelé Bunker I. Un titre différent, osé et réussi.
On en parlait il y a quelques mois avec lui : pour Maxence Lemaire, alias Løyd, le confinement, ça a été une question de hauts et de bas. À la fois inspirant et oppressant moralement. Mais son nouveau titre, Bunker I, en est une pure production et on peut dire que le résultat en vaut la chandelle.
Premier morceau d’une trilogie simplement appelée Bunker, Bunker I nous emporte dans un univers bien différent de celui qu’on lui connaît initialement. Taillé pour les nightclubs, il nous enferme dans un huis-clos bien huilé et dark à souhait. On n’est donc pas étonné d’apprendre qu’il a été écrit durant la nuit en plein reconfinement, là où les idées sombres fusent et où l’esprit se laisse inexorablement aller. Bunker I, c’est l’expérimentation, la découverte d’un genre (ou plutôt d’une esthétique) un peu différent: le glitchectro, qui exploite les « défauts sonores » comme des sons à part entière. Une esthétique qui fait tourner la tête (« Tell me how many pills you took! » (« Dis moi combien de pilules tu as prises »)) et délie la nuque pendant un peu plus de trois minutes. Si le rendu est différent de ce que Løyd nous propose d’habitude, on reconnait bien cette volonté d’être à contre-courant, dans un univers toujours dystopique et profondément obscur.