Cinq ans après la sortie de WALLS, les Kings of Leon sont de retour en 2021 avec When You See Yourself. Chronique !
Dans la famille Followill, je demande les trois frères et le cousin. Ensemble, Nathan, Caleb, Jared et Matthew ont formé les Kings of Leon et 22 ans plus tard, les voici qui sortent leur huitième album studio.
KOL, c’est l’assurance d’arriver, sur chaque disque, à sortir une piste qui fait mouche, qui reviendra dans les futures setlists en concert (mais si, ces trucs où les gens se regroupent dans des salles). On pense à Use Somebody, Sex on Fire, Molly’s Chamber, Pyro ou encore Find Me pour ne citer qu’eux. Mais sur ce nouvel album, les choses changent ; plus que des tubes, c’est avant tout une atmosphère qui ressort de When You See Yourself (premier album en NFT de l’histoire, on vous invite à aller en lire plus sur les Internet connectés).
Alors oui, on retrouve toujours ce son qui leur va si bien mais on est toutefois sur un disque plus sage qu’à l’accoutumée. Moins punchy que ses prédécesseurs, WYSY s’avère davantage mélancolique que ce qu’ont déjà pu nous servir les Américains, eux qui ont toujours su mettre l’émotion là où il fallait pour faire mal là où il ne fallait pas. On pense notamment à la sublime version acoustique de Supermarket sortie l’année dernière sous le titre Going Nowhere. Au-delà des émotions, c’est aussi un album engagé (sur Claire & Eddie où le groupe imagine un dialogue entre l’Humain et la Terre) mais aussi très personnel sur le fond car il intervient après une remise en question de la composition de cet album. Caleb et Jared ont d’ailleurs déclaré qu’il fallait que ce qu’ils chantaient soit plus fort que ce qu’ils disaient. C’est là qu’intervient la force émotionnelle de ce disque : un investissement personnel sans en faire des tonnes pour chercher impérativement à faire couler une larme.
C’est un album touchant de sincérité que nous livrent donc les Kings of Leon avec ce huitième effort. Sans renouveler les codes de leur style pop-rock, ils parviennent à se livrer au travers de leur musique, de leurs paroles et c’est dans cet acte rempli d’honnêteté que naît la beauté artistique.
