Rappelons-nous les années 2000, glorieuses années de formations telles que My Chemical Romance, Three Days Grace ou Good Charotte. L’horizon est noir, les pensées dépressives… Bienvenue chez les émos que nous avons tous connus ou été. Fast-Foward jusqu’à aujourd’hui et à la sortie de The Bitter Truth d’Evanescence, où en sommes-nous ?

L’entrée se fait tout paisiblement avec Artifact/The Turn, accompagné par une mélodie tout en douceur grandissant petit à petit pour ensuite introduire le reste de l’album qui adopte une approche similaire à ce qu’Evanescence a pu sortir par le passé.

Ceux qui ont connu le groupe avec Bring Me To Life retrouveront les mêmes éléments : la voix claire, aigüe et aérienne mais néanmoins forte d’Amy Lee, des compositions qui empruntent au métal une ambiance sombre et mélancolique. Dans son ensemble, l’album ne fait pas d’émules. Pas des parties solistes grandiloquentes (exception faite pour le court passage de la guitare présent dans le morceau Yeah Right), des arrangements classiques et une partie instrumentale qui semble simplement supporter le chant, il n’y a pas grand-chose de réellement surprenant et innovant dans cet album. Le seul morceau qui dénote est Far From Heaven, qui adopte une ambiance légèrement orchestrale.

Ce genre de titres, c’est ce qu’Evanescence faisait déjà auparavant. Dès lors, peut-on vraiment leur reprocher d’appliquer une formule qui marche ? Si l’album n’est pas extraordinaire, il suit une recette qui a déjà fait ses preuves et qui, sans réinventer le genre, suffit à satisfaire son audience. On reproche parfois à certains groupes de s’être éloignés de leurs racines, cette critique est malvenue vis-à-vis d’Evanescence. Avec The Bitter Truth, on retrouve un produit dans la lignée d’autres de leur propre production d’il y a 15 ans. Alors, fidélité à leur public et leur musique ou refus d’évoluer ? Nous vous laisserons juger vous-même.