Interview : Oscar Anton

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Oscar Anton, un artiste qui a osé passer le cap de l’aventure solo. Avec son projet Home Of Sanity, le jeune prodige nous a offert durant le confinement 2 morceaux par mois, après ce travail d’acharné, nous l’avons rencontré pour parler de son oeuvre.

Hello Oscar, merci de nous recevoir, première question, tu sors un album en indépendant après avoir travaillé en major, qu’est ce que ça fait de se lancer seul dans l’aventure après avoir passé le cap d’être signé par un label ?

Le label a toujours été une étape et pas une finalité. Par contre, une fois arrivé là, je me suis rendu compte qu’il y avait déjà beaucoup d’artistes avec des plannings très stricts, alors que je voulais sortir des morceaux quand je le voulais. On m’imposait de ne pas sortir de morceaux. C’est donc là que je me suis dis stop, je voulais revenir à l’essence de ce que je faisais, faire de la musique, la sortir et faire cette progression. Le changement s’est donc fait assez naturellement. Ensuite, les labels n’accompagnent pas les jeunes artistes comme moi, en France, c’est réellement le soucis des majors, il n’y a aucun suivi, contrairement aux USA et à la France. Si tu n’es pas la priorité du label, c’est une galère. J’ai dû tout reconstruire et bien m’entourer mais au moins je suis le seul maître à bord et c’est moi qui prends les décisions. Malgré mon image d’artiste solo j’ai une équipe qui me suit.

Par rapport à ton étiquette d’artiste solo, ton morceau Nuits d’été a été composé avec ta soeur, Clémentine, et le clip a été réalisé par ta maman durant le confinement. Comment ça s’est déroulé ?

Ça s’est fait naturellement, on était tous confinés en famille, on n’avait pas de budget, ni de matériel donc c’était la seule solution.

Le morceau a été un buzz, est-ce que vous l’aviez pressenti ?

Nous avons été les premiers étonnés, on n’avait aucune attentes. On est passé de 10000 vues à des millions de vues en très peu de temps donc c’était une belle surprise.

Ton projet Home Of Sanity nous est très intime, il y a beaucoup de moments de vie, de mémos vocaux, pourtant ça en reste un projet très bien produit.

Il n’y a rien de faux sur l’album, on n’a rien recréé, ce qui me fait plaisir dans ce que tu dis c’est que tout est authentique, c’est ce que j’aime le plus, c’est ma passion. Néanmoins, la qualité reste importante et j’ai essayé de soigner la production du projet. Ce n’est pas parce que l’album a été fait dans ma chambre qu’il doit sonner mal, je voulais que ça soit nickel et qu’on puisse se laisser transporter par la musique sans avoir des éléments perturbateurs. Je me suis occupé du mixage et des productions de A à Z. Je ne suis pas contre les imperfections pour autant, il y a des rires sur l’album, parfois des bruits d’instruments qui bougent mais ça reste important pour moi d’inclure ça dans mes morceaux, j’enregistre souvent des moments de vie avec mon téléphone pour capter des moments anodins.

Pic by Ludovic James

Tu as été remixé par Bob Sinclar, ça n’arrive pas tous les jours, comment est-ce que la connexion s’est faite?

C’était un peu fou, quand j’ai commencé à avoir des contacts au fur et à mesure, nous avons sorti le titre bye bye avec mon équipe et nous cherchions à l’amener en radio, nous cherchions donc des artistes capables de remixer ce morceau. Le nom de Bob Sinclar est apparu logiquement mais sans pour autant y croire. Le soir-même, Bob Sinclar avait reçu notre morceau et c’était le coup de coeur pour lui. Le lendemain, le titre était remixé et nous nous sommes rencontrés en studio pour travailler ensemble. Je pense que tout cela a été facilité par le confinement car Bob Sinclar était bloqué en studio vu qu’il n’avait pas de concerts, mais nous sommes super contents de cette collaboration, il n’y a rien à faire, ça apporte une validation au projet et c’est quelqu’un qui a énormément à m’apprendre, j’espère pouvoir encore collaborer avec lui.

Tu sors un projet en pleine pause culturelle, qu’est ce que ça fait de sortir un projet comme ça sans pour autant faire de concerts ?

Je pense que j’ai de la chance car ‘grâce’ au confinement je n’avais pas d’autres choix que de me confiner dans mon studio et composer de la musique. Je ne pouvais pas sortir, faire la fête, je ne pouvais que créer. Je prends le positif de ça et les concerts seront de retour un jour, et j’espère pouvoir toucher le maximum de monde en attendant.

Merci Oscar Anton, nous vous invitons à écouter son projet Home Of Sanity, un mélange de pop, de lofi et d’electropop rafraichissant et intimiste, disponible sur toutes les plateformes.

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