Thomas Frank Hopper : un blues rock efficace

Avis aux amateurs de bons riffs bien gras, on s’est penché sur Bloodstone, le premier album de Thomas Frank Hopper. Embarquez avec nous pour un voyage entre le blues du Mississippi et le rock bien de chez nous.

Thomas Frank Hopper est loin d’être un ancien et pourtant, l’artiste belge a déjà connu plusieurs vies. Après une jeunesse passée en Afrique, Thomas Verbruggen, de son vrai nom, forme le groupe Cheeky Jack en 2005. Une aventure de près de dix ans qui a amené le brabançon sur de nombreuses scènes et radios belges. C’est donc en 2015 qu’il décide de se lancer en solo sous le pseudonyme Thomas Frank Hopper. Une nouvelle étape dans sa carrière qui s’accompagne d’un changement radical de style. Finie la pop rock entrainante, place à un blues rock bien sale. Deux EP’s plus tard, il passe à la vitesse supérieure en sortant son premier album Bloodstone.

Pas le temps de tergiverser, Thomas nous livre la plage titulaire dès la première chanson à coup de riffs de guitare efficaces et de notes aiguës chantées avec ardeur. La recette est connue. On a déjà compris qu’on ne trouvera rien de révolutionnaire dans Bloodstone. Mais finalement, il n’y a pas tant d’artistes de nos contrées qui osent s’attaquer à ce blues rock très 70’s comme peuvent le faire les Rival Sons ou encore Greta Van Fleet de l’autre côté de l’Atlantique. D’autant plus que Thomas Frank Hopper a une arme secrète. Il utilise sur la plupart de ses chansons la lap steel. Un type de guitare assez particulier joué à plat sur les genoux et qu’utilise notamment Ben Harper. Un instrument qui donne à la musique de Thomas un côté très “roots” associé au crunch des guitares. L’excellent Into The Water, que vous avez peut-être déjà entendu sur Classic 21, en est un bel exemple.

On l’a compris, Thomas Frank Hopper fait la part belle aux sons de guitare bruts et aux solos. Une démarche à la limite de l’anachronisme à l’heure de l’omniprésence de l’autotune et des productions formatées. Il n’est pas question de tout cela dans Bloodstone. L’artiste mise sur le côté authentique et ne cherche pas à tout prix à gommer toutes les imperfections. Il n’est dès lors pas étonnant de retrouver un autre défenseur du blues belge à la guitare sur le titre Bad Business. En effet, Frédéric Lani (Fred & The Healers) ne s’est pas fait prier pour nous offrir un solo dont il a le secret. Sur Savages, on retrouve l’influence de Led Zeppelin, surtout dans la deuxième partie de la chanson qui ressemble curieusement au titre Dazed and Confused. Chanson que l’ami Jimmy Page avait déjà “empruntée” sans sa permission à Jake Holmes avant de passer un accord avec lui en 2012. Comment ça on digresse ? Revenons-en à notre bon vieux Thomas Frank Hopper qui nous prouve qu’il est également capable de nuances et de calme sur la balade blues Mississippi dans laquelle il évoque son côté nomade.

Avec ce premier album, il est clair que Thomas Frank Hopper ne surprendra personne avec son univers. Cela reste du blues rock assez classique. Mais l’efficacité des riffs de guitare et de lap steel est indéniable. La démarche ravira ceux qui aiment la musique jouée avec des vrais instruments, sans artifice, par des musiciens de qualité. Thomas Frank Hopper est un artiste qui ne triche pas et rien que pour cela, il mérite de se faire une place dans le paysage musical de notre pays.

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