Plus connue pour son versant rap, la ville d’Atlanta est aussi le berceau du groupe de rock Manchester Orchestra. Ils sont de retour, depuis ce vendredi 30 avril, avec leur sixième album : The Million Masks of God ! Est-ce toujours un plaisir de retrouver leur style rock’n’harmonique ? Chronique !
Formé en 2004, Manchester Orchestra a co-produit cet album avec Catherine Marks (The Killers, Arno, …) et Ethan Gruska (Phoebe Bridgers, Fiona Apple, …). Que se passe-t-il quand on perd un proche ? Que faisons nous pour traverser cette épreuve ? C’est le sujet abordé au cours des onze chansons et qui ont été influencées par le vécu de Robert McDowell, le guitariste, qui a perdu son père durant le processus créatif. Lui et Andy Hull, le duo créatif du groupe, ont voulu transformer cette tristesse en ondes positives.
Après quelques notes électros et une voix enfantine, on retrouve cette signature bien particulière (dont leurs superbes harmonies vocales) sur Inaudible. La voix d’Andy fait des merveilles et semble vouloir crier toute sa rage (ou sa peine) à chaque morceau comme sur Angel of Death. Une émotion qui nous arrive de temps en temps en arrivant au-dessus d’une montagne. On ressent dans l’âme musicale de Manchester Orchestra une certaine envie de liberté bien aidée par des compositions qui peuvent aller de la caresse de Telepath à la nervosité de l’efficace single Bed Head. Ces différentes sensations (qu’elles soient up and down) et ces changements de rythmes hyper efficaces donnent un relief subtil comme sur Dinosaur ou The Internet, l’épilogue. On vous conseille de savourer chaque détail de ces masques !
Manchester Orchestra arrive, une nouvelle fois, à nous surprendre par des émotions très différentes allant du rock très brut à une folk d’une réconfortante douceur. Une expérience, quasi cinématographique, d’une richesse sonore totalement réussie et qui oublie totalement d’être compliquée. Une magnifique tempête musicale !
