C’est une des voix les plus influentes dans le monde de la soul ces dernières années, Curtis Harding venait présenter son If Words Were Flowers sorti fin 2021. Nous étions donc, ce lundi 7 mars, au Botanique pour un live très flower power. Récit !
Entourée par un guitariste, la jeune belge Adja a livrée une prestation digne d’un club jazzy. Des chansons sur l’amour, la colère, la persévérance mises en couleur par sa très belle voix malgré la petite nervosité. Vingt minutes tout en légèreté !
Pull en laine, lunettes noires, Curtis Harding arrive sur scène avec ses quatre musiciens. Totalement cool dans l’attitude, le band va se lancer sans véritable transition dans l’enchainement des chansons. Les trois disques de Curtis seront parcourus avec, majoritairement, et sans surprises, les classiques de Face Your Fear. Une partition maitrisée de main de maitre par des musiciens sans défauts qui font la part belle à cette soul moderne qui va chercher sur un peu tous les styles : ça groove à la Stax, ça groove à la Motown, avec des notes psyché des seventies. On savourera particulièrement le son percutant de la basse ainsi que l’apport de la flûte ou du sax comme sur le très dansant Til The End. Une variation qui fait qu’on ne s’ennuiera jamais même si on on regrettera, par moments, un léger manque de folie. On s’attendait à ce que le groupe enflamme cette Orangerie comme sur I Need Your Love ou On And On. Ils reviendront une dernière fois pour une dernière danse en communion avec le public sur As I Am et Keep On Shining.
Plus de vingt chansons en une heure trente, Curtis Harding et son band ont livré une prestation remplie d’amour pour la musique mais pas seulement. Un magnifique échappatoire qui nous a permis d’oublier, un instant, le monde troublé dans lequel nous vivons. Where’s The Love ?!