Trois ans après leur album portant sobrement leur nom, les Allemands de Rammstein sont déjà de retour avec Zeit. Chronique !
Alors que Rammstein avait été un succès commercial autant qu’une surprise après dix longues années sans nouveauté, Zeit arrive de façon aussi surprenante dans la discographie du groupe. Après que Till Lindemann ait visiblement bien morflé il y a deux ans suite à ce qui semble avoir été une pneumonie, le charismatique chanteur a visiblement retrouvé sa superbe pour revenir en force avec le groupe et composer onze nouveaux titres. Mais alors que vaut ce Zeit ?
Ce huitième album studio se veut comme une synthèse de tout ce que Rammstein a déjà pu proposer en 28 ans de carrière. Le métal industriel de Paul et Richard côtoie ici les sonorités électroniques de Flake sur Giftig ou bien les power ballads comme Zeit ou Schwarz qui nous rappellent des tubes comme Mutter ou Ohne Dich. On retrouve toujours, d’une manière ou d’une autre, la rage teintée de mélancolie qui fait la marque de fabrique des Berlinois. C’est sombre et furieux à la fois comme sur Meine Tränen et Angst, deux morceaux qui se suivent et dont on s’imagine s’en délecter d’avance en live (le premier nous rappelle Puppe sur le précédent album).
La plus grosse surprise, c’est probablement sur Lügen qu’elle intervient avec l’utilisation quasi à outrance de l’autotune et qui arrive quand même à en faire un des meilleurs morceaux du disque. Il est suivi par Adieu, splendide conclusion dont on ne sait pas encore s’il s’agit d’une conclusion à l’album, à la discographie du groupe ou au groupe lui-même. Peu importe, profitons de ce Zeit d’une grande qualité que nous offre une fois de plus Rammstein.
Vielen Dank Rammstein !
