Ce 25 avril, José González était à l’Ancienne Belgique pour la première date de son leg européen. Retour sur une soirée toute en sobriété.

En ouverture de la soirée, c’est la Bruxelloise Camille Camille qui est montée sur scène. Au programme, un set épuré guitare-voix qui nous a emmenés dans l’univers de la chanteuse stressée à l’idée que sa guitare puisse lui faire faux-bond (spoilet alert : non). Poésie et musique ont fait bon ménage pour un set d’une trentaine de minutes acclamé par la salle.

C’est sur le coup de 21h que José González est arrivé sur les planches. Ou plutôt sur l’estrade, seul, avec sa guitare. A l’heure où les shows prennent de plus en plus d’ampleur, le Suédois mise tout sur la sobriété avec en fond un grand drap et quelques animations, rien de plus.

L’espace de nonante minutes, nous étions tous dans le monde du chanteur folk. Avec cette voix reconnaissable entre mille, nous avons été véritablement pris dans un tourbillon de pureté à la limite de la communion. Les chansons s’enchaînent rapidement mais on a presque le sentiment que c’est normal, que la timidité de González l’oblige à rester dans une forme de retenue. C’est beau, c’est tendre, mais aussi sombre dans les textes. C’est avec sa simple guitare qu’il nous force à rester concentrés sur sa splendide performance musicale (et entre nous, il n’a pas fallu nous forcer). En plus d’être un magnifique vocaliste, il est aussi un virtuose de la six cordes. Cet homme a tout pour lui et le rédacteur de cet article est quelque peu jaloux, il faut l’admettre.

Parmi les grands moments de la soirée, nous retiendrons Head On, les reprises de Black Bird des Beatles et Teardrop de Massive Attack dans une version sublimée ou encore le tube Heartbeats emprunté aux Suédois de The Knife. Rajoutez à cela non pas un, mais bien deux rappels, et vous obtiendrez la recette d’un moment qui, le temps d’un concert, nous a fait oublier la musique amplifiée.