Parmi nos excellentes découvertes rock de ces dernières années, n’en déplaise aux puristes, on retrouve l’ovni britannique Yungblud qui vient de sortir son troisième album sobrement éponyme. Chronique !
Après son excellent weird! sorti en 2020 qui était un bel exercice de style aux accents pop-punk, on avait également été épatés par les talents de songwriter de Dominic Harrison, parvenant à parler autant de maladie mentale que des questions de genre (The Boy In The Black Dress), sujets très contemporains, faisant de lui une figure incontournable auprès de la jeunesse du XXIème siècle. Yungblud, c’est l’artiste qui ouvre la voie à l’acceptation de soi mais aussi à celle des autres. Prenez le temps d’aller écouter ses messages, derrière ce personnage complètement déjanté se cache une forte sensibilité.
C’est finalement un album sociétal et dans l’ère du temps que nous sort le chanteur britannique avec ce nouvel effort. Des morceaux comme Cruel Kids qui traite du harcèlement scolaire ou le trop court Die For A Night qui ressemble davantage à des pensées en sont d’excellents exemples de ce que Dom’ peut écrire.
Résolument plus pop que l’album weird!, cet album n’en reste pas moins une porte ouverte vers un monde rock en live. Pour avoir assisté à deux dates en salle de sa tournée au printemps dernier, on peut vous affirmer qu’un concert de Yungblud, c’est avant tout une expérience remplie d’énergie et d’humanité qui pourrait faire rougir certaines « rockstars » (on imagine aisément la folie en concert sur The Emperor).
Un songwriting de qualité, des refrains entêtants, des mélodies dans l’air du temps, c’est finalement ça la recette de cet album de Yungblud et on s’en réjouit. Concluons cet article par une citation bien trop réelle en 2022 : « They hate what he is, and the hate what he’s not but hate is nothing new you will see.(Ils détestent ce qu’il est, et ils détestent ce qu’il n’est pas mais la haine n’est rien de nouveau que vous verrez)«
