Comment refuser une soirée en tête à tête (ou presque) avec Editors ? C’est ce que proposait Forest National ce 26 octobre et nous étions donc de la partie.
Pour l’échauffement, c’est le duo The KVB qui était de service. Avec leur électro-rock aérien, les Britanniques ont su faire monter la température avec un set qui aura pris en intensité pour se terminer en apothéose sur les furieux Unité et Dayzed. Un moment plus qu’agréable malgré un son mitigé.
Après cet échauffement et avant les étirements, place à ceux que la Belgique attendait massée dans l’arène bruxelloise : Editors. Venus défendre leur dernier album EBM sorti en septembre dernier, Tom Smith et sa bande (rejointe récemment par le producteur Blanck Mass) n’étaient pas venus pour faire de la couture, mais bien pour en découdre ! Lancé sur Heart Attack, le groupe attaque d’entrée de jeu un set rock, possédé et dansant. Ce dernier album, il se veut résolument orienté new-wave mais reste dans la suite logique de l’indie-rock quelque peu mystique qu’Editors nous offre depuis pratiquement vingt ans. C’est pourquoi, ce soir, les morceaux se sont suivis avec une certaine logique, allant piocher dan l’ensemble de la discographie du groupe de Birmingham. On passe ainsi du récent Picturesque au fabuleux In This Light and On This Evening pour revenir au vrombissant Sugar. Cette setlist, elle aura ce mercredi soir fait office autant de promotion que de best-of. Rien n’était à jeter, et que dire du rappel absolument fabuleux qui aura débuté sur une exclusivité pour le public belge : No Sound But The Wind en piano-solo par Tom. Suivront An End Has A Start, Munich et l’incontournable et magistral Papillon.
Pour ces deux heures dantesques et puissantes, on pouvait bien évidemment compter sur un Tom Smith toujours aussi possédé dans ses interprétations. Véritable pantin sans fil aux mille grimaces, le chanteur brille par sa prestance et ses qualités vocales qui ne laissent personne indifférent.
Avec Editors, n’espérez pas de longs discours entre les morceaux, quelques Merci et Bonne nuit en français dans le texte suffisent pour garder l’audience dans cet univers si particulier où les ténèbres côtoient parfois les cieux. Rajoutez à cela le reste du groupe qui donne tout à l’instar d’un Justin Lockey sombre et lumineux à la fois, et vous obtenez la recette d’un concert dont nous sommes ressortis largement conquis et satisfaits.
