Si votre adolescence rimait avec ceintures à damiers, Converses, jeans slims et mèche rebelle noire comme la nuit, vous deviez être à l’Ancienne Belgique ce 26 février pour le concert de Bullet For My Valentine ! Pour leur tournée, les Gallois ont fait appel à deux gros morceaux de la scène métal en guests : Atreyu et Jinjer. Une soirée qui a mis nos nuques à rude épreuve.

Avant même l’ouverture des portes, la file est déjà gigantesque du côté du Boulevard Anspach. C’est donc sans surprise que la salle est déjà pleine à craquer pour l’entrée en scène d’Atreyu. Les Californiens avaient la lourde tâche d’allumer le feu bruxellois et sans surprise, l’étincelle s’est vite transformée en un feu ardent. Le groupe a su emmener le public dans une ambiance que seuls les métalleux peuvent comprendre (prends ça Lomepal). Ils se lanceront même dans une reprise délirante de I Wanna Dance With Somebody reprise en choeur par les 2000 personnes présentes.

La surprise viendra cependant de Jinjer. Le groupe ukrainien nous a retourné le cerveau. Ne vous fiez pas au petit gabarit de la chanteuse Tatiana Shmayluk, un monstre sommeille en elle. Alternant chant clean et growl avec une facilité déroutante, elle s’est mis le public bruxellois dans la poche en quelques instants à peine. Si la scène métal transpire très régulièrement la testostérone, c’est parce qu’on ne met pas assez en lumière cette scène féminine épatante qui mérite tout autant d’être éclairée que les habituels barbus et chevelus. Bien que les compos du groupe nous semblent vite répétitives, on ressort de ce concert abasourdis par ce petit bout de femme monstrueux.

Après deux premières parties de ce niveau, nous étions chauffés à bloc pour accueillir Bullet For My Valentine et c’est avec quelques minutes d’avance que le groupe se présente devant un public bouillonnant. C’est Knives, morceau de leur dernier opus éponyme, qui lance les hostilités et d’entrée de jeu, ça fait mal ! Les Gallois ont proposé un set furieux sous forme de best-of malgré l’état grippal de plusieurs de leurs membres (ils s’excuseront d’ailleurs pour le concert plus court que prévu et amputé de deux morceaux). Matthew Tuck se révèlera d’ailleurs peu bavard ce soir, probablement pour lutter contre les microbes.Dans la salle rouge, les circle pits et pogos se succèdent tout comme les crowdsurfers qui auraient presque transformé l’AB en Océan Atlantique. Le concert se finira en apothéose sur Tears Don’t Fall et Waking The Demon.

Avec leurs 25 ans de carrière, les BFMV ont prouvé ce dimanche soir qu’ils étaient toujours capables d’être au sommet et cette tournée (tout comme leur dernier album) prouvent qu’ils en ont encore sous le coude et qu’ils peuvent encore apporter de très grandes choses à la scène metalcore mondiale.