Gorillaz : condensé pop et mélancolique

Gorillaz fait partie de ces formations qui ne déçoivent jamais leurs auditeurs. Avec Cracker Island, le concept musical virtuel le plus influent du monde le confirme à nouveau, oscillant vers la pop traditionnelle sans jamais perdre son essence.

Tame Impala, Bad Bunny, Thundercat… Le line-up d’invités avait de quoi susciter la curiosité. À l’image de ce qui s’est fait dans Song Machine, la question était légitime : allait-on, à nouveau, découvrir un Gorillaz adapté, façonné par ses featurings ? La réponse est non. Avec Cracker Island, Damon Albarn et Jamie Hewlett se plongent dans une pop ensoleillée mais toujours mélancolique, à l’image de ce qu’ils ont toujours fait. C’est bien cela qui fait la force de ce duo : la maîtrise quasi parfaite des tendances, combinée à une âme très particulière et surtout très reconnaissable.

L’opus démarre avec le titre éponyme, très électronique et dansant, aux ascendants funk totalement assumés grâce à la présence remarquable de Thundercat. Stevie Nicks enchaînera sur le très rêveur Oil, débloquant un début d’explications sur le sujet de l’album : l’aliénation très contemporaine aux machines, la solitude face à un monde déshumanisé. Ce thème se confirmera avec The Tired Influencer, ou encore Possession Island, chanson de clôture qui dévoile toutefois un message d’espoir « Where things they don’t exist; And we’re all in this together ’til the end« .

Certains titres sont par contre, il faut le reconnaitre, particulièrement oubliables, à l’instar de Tormenta et son reggaeton emmené par Bad Bunny. D’autres comme Baby Queen, dédié à la princesse de Thaïlande avec laquelle Damon Albarn aime rappeler sa rencontre, et Silent Running, probablement lié au film du même nom sorti en 1976 et évoquant un monde post-apocalyptique sont, elles, taillées pour devenir des références du groupe, ayant tout à fait leur place en soirée ou en radio.

On le dira donc jamais assez : Gorillaz possède cette faculté que d’autres n’ont pas de vivre avec son temps, d’évoluer sans jamais se perdre. Une prouesse qu’il nous est impossible de ne pas mentionner et qui résume à elle seule pourquoi la formation britannique garde l’étoffe des plus grands, 25 ans plus tard.

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