Beartooth : une AB à feu et à sang

Mardi 28 mars, direction Bruxelles pour le concert très attendu (depuis plus de deux ans) de Beartooth à l’Ancienne Belgique. Spoiler : on a eu très, très chaud.

Le concert de Beartooth de ce mardi fait partie de ceux qui ont été maintes et maintes fois reportés avec le Covid. C’est donc déterminés et impatients que nous nous sommes rendus à l’Ancienne Belgique, elle-même prête à en découdre.

Stray From the Path et son hardcore explosif ouvre la marque et surtout donne le ton : la tension va monter, le pit va s’agiter. Un peu timide au début, le public finira donc par s’embraser malgré un show qu’on peut qualifier de « décousu » : beaucoup de blabla pour 30 minutes de concert, en dépit d’une setlist de très bonne facture. On n’en voudra pas à Drew Dijorio qui, on le sait, n’a pas sa langue dans sa poche lorsqu’il s’agit de s’engager (contre le racisme ou l’homophobie, par exemple). Une entrée en matière plutôt séduisante qui annonce de belles choses pour la suite.

C’est Motionless in White qui confirmera cette tendance devant un public déjà conquis (un bon tiers de la salle est présent pour le groupe, ça ne fait aucun doute, il suffit de voir le nombre de personnes maquillées à leur effigie). Les titres s’enchaînent et sont repris en chœur, du plus mélodique au plus heavy (Slaughterhouse, qui verra d’ailleurs Caleb Shomo s’inviter sur scène avant l’heure). On sera agréablement surpris de la qualité du set, et de la bienveillance des artistes. C’est donc désormais acquis : cette soirée sera grandiose ou ne sera pas.

On a rarement vu l’Ancienne Belgique retournée de la sorte. Lorsque Beartooth entre en scène, le temps s’arrête et le public explose. Pas de répit dans le pit, n’en déplaise à ce fameux Caleb qui en demandera toujours davantage. La symbiose est presque parfaite : tout le monde saute, tout le monde chante, tout le monde profite. Exit les smartphones habituels, cette fois, c’est dans les yeux et les pieds que l’essentiel se passe. On se fera mal sur Devastation (et on fera un tour complet de la salle, à peu de choses près). On hurlera les paroles de In Between et on appréciera l’instrumental de The Last Riff, un final tel un doux retour à la réalité.

Pari réussi pour les Américains, avec cette ambiance survoltée qui n’a d’égal que l’égo de son leader (qu’on ne peut pour autant s’empêcher d’adorer…).

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