Metallica : 72 saisons de thrash

Aux yeux de notre rédactice, c’était un peu la sortie de l’année. L’album 72 Seasons de Metallica est sorti ce vendredi 14 avril et signe un retour aux sources très attendu et fondamentalement réussi.

Les fans de la première heure n’en seront que plus convaincus encore. Avec 72 Seasons, Metallica renoue avec ses amours d’antan. Des vibes à la Kill ‘Em All, la noirceur du Black Album, la maturité en plus… C’est en ces termes que l’on pourrait résumer ce condensé thrash à l’ancienne. Ajoutez à cela la patte Kirk Hammett, qui vous sublime un titre à coups de riffs incomparables avec le vécu de James Hetfield et vous obtenez un tout parfaitement cohérent où la batterie de Lars Ulrich (Lux Æterna, If Darkness Had a Son…) et la basse de Robert Trujillo (Crown of Barbed Wire, Chasing Light…) ne sont clairement pas en reste.

Ça, c’est pour la forme. Mais sur le fond, le message demeure tout aussi percutant. 72 Seasons, ce sont celles que nous avons vécue jusqu’à nos 18 ans et qui, pour la plupart d’entre-nous, ont forgé la personne que nous sommes. Il est important de se questionner sur ce lien que nous possédons toujours avec cette enfance. Est-ce vraiment moi ? Ou bien suis-je aliéné par mon passé et ce qu’il m’a forcé à devenir ? « The perfect doesn’t want you around. Question yourself, you may learn » (Le parfait ne te veut pas avec lui ; Questionne-toi : tu pourrais apprendre« ) entend-on d’ailleurs dans You Must Burn. Mais c’est le titre éponyme qui le résumera le mieux : « Time haunted by the past; Long gone; Dogmatic; Although the die is cast » (« Le temps hanté par le passé ; parti depuis longtemps ; dogmatique ; bien que les dés soient jetés« ).

Une chose est certaine, c’est que Metallica a fait de son retour en studio un véritable événement qui ravira les fans même les plus réticents mais qui, néanmoins, ne devrait pas non plus faire des émules chez ses détracteurs. Avec 72 Seasons, les Californiens ne réinventent certainement pas la roue et, on peut le dire, se reposent essentiellement sur leurs acquis (Kirk Hammett est notre Dieu, amen). Mais impossible cependant de nier qu’ils ont retrouvé leur hargne d’autrefois. Cet album sonne vrai et possède cette faculté à faire écho en chacun d’entre nous d’une manière ou d’une autre. Et en 40 ans de carrière, ça s’applaudit, ni plus ni moins.

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