Le samedi 22 avril, on franchissait la frontière allemande pour le concert très intimiste de Dead Like Juliet, Earth Caller, InVisions et Aviana à Cologne.
Octogone sans règle. Ces trois petits mots résument à eux seuls la soirée que l’on a vécue samedi dernier. Dans le très underground MTC Club de Cologne, Dead Like Juliet, Earth Caller, InVisions et Aviana se sont succédés au détour de ce qu’on peut appeler une vraie bagarre générale.
La salle est petite, les bières jonchent les murs, la scène ne fait même pas un mètre de haut. Une soirée de pur metalcore, avec une pointe de death bien sanglante, qui a donc tenu toutes ses promesses.
Dead Like Juliet a ouvert les hostilités sans trop forcer : il n’a pas fallu plus de trois notes pour que le pit ne s’embrase. Et on comprend assez rapidement qu’il ne se calmera pas. Ce n’est clairement pas Earth Caller qui dira le contraire : chanteur au sourire radieux, moshpit heureux. Les coups se perdent, les crowdsurfing démarrent. Les Australiens ont ainsi pu présenter leur dernier EP, Renormalization, devant un public conquis, qu’ils n’ont pas manqué de saluer ensuite.

Mais la première sensation de cette soirée déjà bien entamée viendra des Anglais de InVisions. On ne sera pas forcément objectifs : c’est essentiellement pour eux que nous avions fait le chemin. Mais une chose est sûre : les désormais classiques Gold Blooded, Annihilist et Deadlock n’ont pas manqué leur cible et ont transformé le club en véritable fournaise. Pas un seul spectateur ne sera épargné et ce n’est pas le vidéaste Johnny Mennell qui vous dira le contraire (chapeau l’artiste, qui a manié la caméra avec beaucoup de dextérité malgré les coups perdus). Gageons en tout cas qu’InVisions se frayera rapidement un chemin bien mérité vers le succès.
L’épisode ultime portera masques et capes : Joel Holmqvist, entouré de musiciens masqués (Fear, Death et Dark), enfoncera le clou de sa voix profonde et acérée. Exit le peu de lumière qui éclairait encore la scène, Aviana veut nous emmener en enfer et il y parviendra sans avoir besoin de demander. Un spectacle qui pousse le metalcore dans ses retranchements, flirtant avec le death sans jamais s’y confondre totalement.
En résumé, on a vécu une soirée intense (dont nos corps meurtris se souviendront longtemps), mais aussi intime où groupes et public ne faisaient qu’un. Et c’est pour ça qu’on est la !
