The National comme un phénix !

Dans le nord de l’état de New-York, il y a un studio qui abrite l’un des groupes les plus importants du rock indé depuis plus de vingt ans ! Ce vendredi 28 avril, The National est de retour avec un neuvième album : First Two Pages of Frankenstein. On ne pouvait pas passer à côté et on vous en dit un peu plus ci-dessous !

Enregistré et autoproduit dans leurs studios de Long Pond, ce disque n’a pas été simple à réaliser. En effet, le groupe a dû trouver un nouveau souffle dans son processus créatif qui était régulièrement à l’origine de tensions. Mais pour cela, il fallait d’abord renouer les liens entre eux. D’autant plus que Matt Berninger (chanteur de la formation) a vécu une période noire pendant laquelle il a souffert du syndrome de la page blanche, d’où cette référence littéraire dans le titre. C’est seulement lorsque cette cohésion a été retrouvée qu’ils ont pu mettre l’énergie nécessaire à ce disque.

D’entrée de jeu, on reconnaît ce son si caractéristique, si mélancolique mais qui dans l’ensemble sera un peu moins brut que d’habitude. Il suffit des premières notes de piano de Once Upon a Poolside, la voix apaisante de Matt conjuguée avec celle de Sufjan Stevens dans les chœurs pour être déjà embarqué dans ce voyage presque initiatique. Ce ne sera pas le seul invité prestige puisqu’il y a aussi l’excellent double featuring avec Phoebe Bridgers sur This Isn’t Helping et Your Mind Is Not Your Friend mais aussi Taylor Swift (Aaron Dessner avait produit Folklore) sur le merveilleux The Alcott en forme de dialogue et qui parle de l’usure d’un couple qui recherche à retrouver sa seconde jeunesse !

Les orchestrations des jumeaux Dessner sont toujours aussi éclatantes et donnent encore plus de grâce à cette renaissance collective ! Rassurez-vous, ils ne lâchent pas la rythmique forte pour autant comme sur les très rythmées Grease In Your Hair ou Tropic Morning News. Tout parait si simple quand ces cinq gars se retrouvent pleinement pour parler de thèmes pas toujours simples comme la séparation des biens lors d’une rupture dans Eucalyptus (avez-vous entendu les références musicales ?) et tout ce qui tourne autour de l’amour, qu’il soit fraternel ou non, positif ou non ! Tout se termine presque comme cela avait commencé avec Send For Me décrite comme l’une des chansons les plus lumineuses écrites par Matt. Bref, des signaux plus qu’encourageants pour leur « nouveau chapitre » !

First Two Pages of Frankenstein n’est peut-être pas le disque le plus percutant en termes de sonorités mais The National arrive toujours à nous amener vers des émotions que seuls eux savent nous donner. Une apaisante beauté !

Pic by Josh Goleman

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s