Ce jeudi 27 avril, les Nuits Botanique étaient officiellement lancées ! L’occasion pour nous de nous rendre à l’Orangerie placée ce soir sous le signe du rap (mais pas que) avec, en tête d’affiche, Zed Yun Pavarotti.
Après le passage oubliable d’Eugène en début de soirée, c’était le rappeur Nelick qui était assuré de chauffer la salle. Pendant 50 minutes, le Français va offrir au public bruxellois un set condensé de good vibes et d’énergie. Accompagné par ses deux musiciens et amis, Nelick a réussi à faire monter l’ambiance d’un cran, allant jusqu’à descendre dans le public ou à faire monter un fan pour interpréter avec lui le morceau patoketchup. Un moment hyper feel good qui nous a mis la banane.
Attendu pour 21h30, c’est finalement vers 21h40 que Zed Yun Pavarotti apparaîtra sur la scène du Botanique, entamant son set par Ce que la lune éclaire, single issu de son nouvel album Encore sorti le 7 avril dernier. Si vous ne connaissez pas encore Zed Yun Pavarotti, imaginez un mélange entre Liam Gallagher et Post Malone qui rapperait en français sur des instrus rock. C’est bon pour vous ? Pour sa première vraie scène belge, Charlan (son vrai prénom) a misé sur un concert sobre et percutant à la fois. Piochant principalement dans son dernier album (onze morceaux sur les quinze joués ce soir), le Stéphanois a prouvé au public qu’il était actuellement le rappeur qui pouvait sauver le rock français. S’orientant clairement vers des « vrais » instruments avec un band derrière lui, il donne un sens à ses textes mais aussi à sa musique, la rendant la plus naturelle et puissante possible comme sur le fédérateur Nobody Knows ou le puissant House en clôture de concert. Bien que loin d’être un grand vocaliste, le Yun a dans sa voix cette fragilité qui lui permet de faire vivre les mots qu’il chante. Mains dans le dos comme Liam durant les titres, il nous rappelle aussi Gainsbourg dans sa façon presque désinvolte et blasée de présenter ses musiciens (presque comme une obligation feinte).
Bien que le concert fut trop court à nos yeux (1h montre en main) et qu’il nous a manqué quelques morceaux incontournables (Mon frère, Beauseigne et Amoureuse, si tu passes par là Charlan), Zed Yun Pavarotti a prouvé à l’Orangerie qu’il avait toutes les cartes en main pour devenir la rockstar providentielle qu’il manque à son pays. Celle dont l’esprit romantique et contestataire se reflète dans les mots qu’il glisse dans les tympans de son public. Merveille.