Interview : ICE SEALED EYES

Les 12 et 13 mai derniers, on était au Durbuy Rock Festival pour un week-end intense qui nous a également permis découvrir quelques (jeunes) pépites dont Ice Sealed Eyes fait assurément partie. On est allés à leur rencontre et on vous raconte tout !

Comment s’est passé votre concert ?

Matthias (guitariste) : C’était trop cool ! 25 minutes, c’est court. C’est une des plus grosses scènes sur lesquelles on a joué en termes de taille.

Noé (chanteur) : Le premier morceau, tu vois que les gens sont intrigués. Ils te regardent et ils se demandent « Est-ce-que c’est un truc qu’on va détester ou pas ? » et puis ils commencent à bouger… On les a vraiment vus s’amuser finalement !

Si vous en êtes arrivés jusqu’ici, c’est grâce aux Tremplins du DRF. Qu’est-ce-qui a fait la différence selon vous ? Qu’est-ce-qui fait votre force ?

Noé : Franchement, ce concert-là était compliqué techniquement pour nous. On a eu plusieurs problèmes de notre côté, mais on s’en est sortis, on n’a pas trop galéré en direct. C’est possible que ce côté-là ait aidé… Peut-être que le jury s’est dit « voilà, s’il y a un souci, ils savent le gérer, c’est pro ».

Virgile : Il y avait pas mal de concurrence, ce n’était pas évident. C’est difficile à dire, je ne sais pas trop. On a notre ingé son depuis le début du groupe, il nous suit, on a donc peut-être un son plus à nous…

Vous êtes tous les cinq assez jeunes. Mais, comme vous le dites, vous possédez déjà de grandes qualités techniques, d’un point de vue son et instrumental. Quel est votre rapport à la musique ? Votre histoire musicale ?

Vincent (basse) : Cyril, Matthias et moi, la section cordes, on n’a jamais eu de groupes avant, c’est notre premier projet.

Noé : Virgile et moi on a des groupes sur le côté. De base, je suis batteur. Je joue pour des projets pop. Virgile, lui, il joue également pour Suasion (groupe de metalcore liégeois, ndlr). Je pense que ça a un peu aidé à ce que le projet puisse avancer d’un point de vue technique, puisqu’on a déjà eu l’occasion de voir et d’expérimenter la scène.

Comment le groupe est-il né ?

Virgile : L’histoire est très drôle ! C’est un méga cliché. Ça commence par un groupe de trois à la fancy-fair de notre école. Cyril, Vincent et moi on jouait Metallica et Nirvana. On a partagé nos envies de faire de la musique et puis un jour on s’est dit qu’il nous fallait un chanteur. On a trouvé Noé grâce à un post Facebook que Matthias avait relayé. Il a lancé Noé sur le projet alors qu’il n’était même pas dans le groupe.

Matthias (guitariste) : On était à l’université ensemble. Et au fur et à mesure, j’ai rejoint l’équipe également !

Noé, tu expliquais que tu étais batteur au départ. Comment t’es-tu découvert ce talent pour le chant ?

Noé : Ça aussi c’est cliché. Quand j’étais petit, je chantais avec ma maman. Petit à petit j’ai voulu apprendre à screamer… J’ai fait un voyage en Nouvelle-Zélande pendant lequel j’étais tout seul dans ma voiture, et là je n’avais pas peur que les voisins m’entendent. J’ai donc commencé à screamer puis je suis tombé sur cette annonce… Nos influences correspondaient les unes aux autres, entre Northlane, Architects… Ça s’est fait tout seul.

En tant que groupe, vous vous décrivez comme « new core ». Qu’est-ce-que ça signifie exactement ?

Virgile : En fait, on aimerait bien se détacher un peu du metalcore traditionnel, des années 2010. On aimerait proposer une autre expérience.

Noé : C’est un metalcore qui est plus ambiant, plus contrasté. Les parties calmes sont plus calmes et les parties violentes sont plus violentes. On essaie de donner quelque chose qui nous correspond davantage.

Avant cette date-ci à Durbuy, vous êtes passés par le Botanique, en première partie de Hypno5e. Cette date semblait d’ailleurs être très importante pour vous. Quel en est votre souvenir ?

Virgile : C’est difficile de n’en citer qu’un. Notre show visuel était au top.

Noé : C’est un peu une étape pour les groupes émergents de jouer au Bota. Tout le monde est passé par là. C’est notre première vraie étape en termes de salle, là où Durbuy est notre première étape en matière de festival. C’est vraiment cool pour nous.

Virgile : En festival, on est vraiment là pour kiffer le moment et faire kiffer les gens.

Noé : Tu peux installer une vraie ambiance dans une salle là où c’est plus compliqué en festival.

Virgile : Ce sont deux expériences différentes. Elles ont toutes les deux leur avantage.

Vous parliez de la scène émergente et plus globalement de la scène metal en Belgique justement. Qu’est-ce-que vous en pensez ? Est-ce-qu’elle vous inspire ?

Virgile : Clairement la scène belge est très foisonnante, on le voit avec Amenra qui clôture le festival ici à Durbuy.

Noé : On a une scène ici en Belgique qui n’est pas encore totalement développée. Ce n’est pas facile d’accéder à de vraies infrastructures. La scène se prend en main elle-même du coup.

Plus largement, est-ce-qu’il y a des groupes avec qui vous aimeriez tourner ? A l’international ou non ?

Virgile : Sleep Token, clairement. Tornhill aussi, Northlane…

Noé : Pourquoi pas Aviana.

Virgile : Mais Sleep Token c’est vraiment le goal pour nous. On en rêve.

Avant cela, vous avez un EP qui va sortir le 26 mai. Mais il y en a également un autre en novembre et un troisième l’année prochaine. Pourquoi avoir fait ce choix de diviser vos productions en trois et donc de ne pas sortir d’album tout de suite ?

Virgile : En fait, c’est pour répartir les morceaux, et pouvoir sortir régulièrement des contenus aux gens. C’est une façon de créer et d’imposer au fur et à mesure de l’année notre univers. Si on drop tout d’un coup, on risque de perdre le public. Ce qui est difficile avec la musique aujourd’hui, c’est que tu dois être sur les réseaux, sur Spotify… Tu dois être hyper actif tout le temps. Ce n’est pas si simple. Donc ça nous permet d’être réguliers et de proposer quelque chose d’intéressant. On n’est pas en train de rusher pour sortir quelque chose de naze, on prend notre temps.

Au niveau des thèmes abordés, quels sont-ils ?

Noé : J’écris les textes de manière assez imagée. Je n’aime pas écrire des choses trop premier degré, ça me met mal à l’aise. Le fait d’écrire de cette manière, d’évoquer le cosmos… ça permet à tout le monde d’interpréter les paroles et les images à sa sauce. On n’a pas vocation à être un groupe engagé mais il y a quand même des choses qui ressortent, des thèmes qui nous tiennent à coeur. On n’est pas Gojira mais on parle de ce qui nous touche…

Virgile : La santé mentale par exemple c’est quelque chose qui nous parle. C’est un des thèmes qu’on souhaiterait défendre. Est-ce-qu’on le défendra dans les textes ou dans nos partenariats ? On ne sait pas encore, mais c’est quelque chose qui nous tient à coeur.

Qu’est-ce-qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Vincent : Sleep Token ! (rires)

Noé : On espère simplement que les gens viendront écouter ce qu’on va sortir et qu’on pourra continuer sur notre lancée !

Merci à Ice Sealed Eyes pour le temps accordé. Rendez-vous le 26 mai pour le premier EP sur la liste !

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