Depeche Mode à Anvers : prestance et générosité

Ce samedi 20 mai, nous nous sommes rendus au Sportpaleis d’Anvers pour le concert très attendu de Depeche Mode, près d’un an après le décès de leur collègue et ami Andy Fletcher. Un moment intense, bordé de générosité, qu’on vous raconte ici.

À peine une semaine après le passage remarqué de Roger Waters au même endroit, le Sportpaleis d’Anvers prenait un tout autre visage ce samedi. Exit la scène centrale et retour à une configuration plus classique pour un concert que tout le monde attendait avec impatience. Impatience mais aussi curiosité, étant données les circonstances… Un an après le décès d’Andy Fletcher (Fletch), le come-back était inespéré. Et, il faut le reconnaître, certains se montraient même inquiets : les dernières prestations télévisées du groupe n’ont pas franchement convaincu, du point de vue vocal notamment.

Mais Dave Gahan ne mettra pas très longtemps à rassurer tout le monde. Son entrée sur My Cosmos is Mine augure d’emblée un concert haut en couleurs et d’une énergie sans pareille. Pas de fioritures dans les décors : le M de Memento Mori (leur dernier album en date) domine fièrement la scène et voit défiler quelques cinématiques flamboyantes. La fosse est pleine à craquer et les gradins ne tardent pas à se lever. Les plus sceptiques le savent eux aussi : nous sommes prêts à vivre un moment intense, où générosité et élégance s’entremêlent. Martin Gore et Dave n’ont pas besoin d’en faire des caisses pour satisfaire : leur charisme se suffit à lui-même, transpirant dans chaque déhanché.

Sans jamais tomber dans le pathos, les deux hommes (qui n’ont pas toujours été de grands amis, rappelons-le) ont semble-t-il enterré la hache de guerre pour rendre un hommage vibrant à leur pilier, celui qui a longtemps maintenu le bateau à flot, Fletch. Son visage inondera la salle sur World In My Eyes, et verra quelques yeux briller autour de lui. Martin s’illustrera également en acoustique sur A Question Of Lust et Soul With Me, un moment suspendu que le public estimera d’ailleurs presque trop court. Mais c’est sur Waiting of the Night que les deux hommes émouvront réellement l’assemblée. Leur embrassade, événement assez rare que pour être souligné, suscitera l’émerveillement avant le trio de fin Just Can’t Get Enough, Never Let Me Down Again et Personal Jesus. Celles-ci clôtureront la représentation en déchainant les foules, bras levés et gorges déployées. De quoi parfaire une soirée qui remplissait déjà toutes ses promesses, entre émotions et générosité. 40 ans plus tard, ça se fête…

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