Ce jeudi 19 octobre avaient lieu les Nuits du Soir au Botanique de Bruxelles. Dans la petite salle de l’Orangerie, on croisait les Liégeois de Pale Grey ainsi que le bien nommé Antoine Chance. Pour les premiers, on assistait à un court set de 35 minutes durant lesquelles la salle, trop peu remplie, profitera des morceaux les plus populaires du groupe comme « Shame » ou encore « Seaside« . Emmenés pas Gilles(basse/chant), Maxime (guitare), Janjannes(claviers) et Benoît (batterie) auront chauffé l’assistance comme il se doit avant de faire place à Antoine Chance accompagné ce soir par Ziggy Franzen, batteur de Puggy. Pendant une quarantaine de minutes, le chanteur nous déversera sa chanson française entrecoupées de petites présentations dans un style humoristique parfois assez cynique qui feront rire les personnes venues un peu plus nombreuses sur le site du Botanique. La soirée se clôturait avec le rappeur Veence Hanao.
Quelques heures avant ces chouettes concerts, Maxime et Gilles de Pale Grey sont passés au micro pour une interview ici livrée:
- Salut les gars alors première chose pour ceux qui ne vous connaîtraient éventuellement pas, présentez-vous en quelques mots !
Nous sommes 4 jeunes originaires de Malmédy et plus récemment de Liège et nous jouons depuis maintenant 3 ans une musique qualifiée d’indietronica pop rock pour utiliser des termes un peu pompeux mais de manière plus simple du rock électronique un peu sautillant, mélancolique parfois. Et on est belges !!
- La période des festivals est terminée, comment s’est-elle déroulée ?
Plutôt bien ! C’est la première fois que nous étions amenés à jouer dans autant de festivals. On avait déjà pas mal tourné avant de débuter la saison mais là ce qui était assez chouette c’est que les gens connaissaient les morceaux et ce qui est encore plus gratifiant c’est que ce n’était pas seulement les morceaux qui passent en radio qu’ils chantonnaient mais aussi les autres. La différence avec les concerts en club c’est qu’il y a toujours ce côté challenge où il faut convaincre l’assemblée présente. De plus, on aime particulièrement proposer notre univers à des publics qui ne sont pas forcément les nôtres.
- Est-ce que justement vous avez une préférence pour les festivals ou les concerts en salle comme ce soir ?
On aime bien les deux. On apprécie le côté sombre et intimiste des clubs, le fait de pouvoir jouer sur les jeux de lumières, d’avoir une attention plus présente de la part du public.
En festival, l’expérience est vraiment différente. Il faut aller chercher un public qui n’est pas forcément le tien à la base, ce n’est pas facile mais c’est un challenge qu’on apprécie particulièrement.
- Votre dernier album « Best friends » est sorti en avril, comment se passe sa promotion ? Quelle différence y a-t-il par rapport à la défense de « Put some colours » ?
La promo se passe plutôt bien. La grande différence qu’il y a par rapport à l’EP, c’est qu’on a été beaucoup plus sollicité par les journalistes. L’EP a été une première carte de visite qui nous a permis de tourner mais l’album, cela a été un grand pas en avant. On a eu la chance d’avoir un single qui est passé beaucoup en radio, ce qui nous a ouvert un certain nombre de porte. L’avantage aussi c’est qu’on bénéficie toujours du statut de découverte pour pas mal de gens, ce qui nous laisse une certaine fraîcheur.
- « Shame » est le deuxième clip sorti il y a deux jours. On y voit un jeune garçon vivant dans son monde imaginaire et qui, maltraité par d’autres enfants, se transforme en superhéros. Comment est née cette idée ?
L’idée ne vient pas de nous mais des réalisateurs qui nous ont livré leur version du titre. On a une chanson avec un texte qui est lié, qui raconte une histoire et on leur a donc laissé carte blanche pour donner naissance à cette vidéo.
- On vous voit justement passer devant la caméra dans ce clip comme ça avait été le cas pour « Seaside ». Est-ce que c’est un plaisir que vous prenez à jouer les acteurs ?
Justement on n’aime pas trop être de ce côté-là d’ailleurs dans le clip on apparaît plus de manière anecdotique qu’autre chose. En ce qui concerne « Seaside », c’était notre premier clip et nous avons dû faire avec les faibles moyens que nous avions à l’époque que ce soit au niveau du matériel ou des acteurs.
- Alors vous êtes basés à Liège comme bon nombre de groupes dans le cas je pense à Yew, Gaëtan Streel, Piano Club ou encore Lieutenant. Selon vous, le fait d’être Liégeois permet-il de se faire un nom plus rapidement et/ou facilement dans le milieu ?
On ne sait pas si c’est la ville en tant que telle mais c’est vrai qu’il y a pas mal de structures qui aident à la diffusion des groupes comme JauneOrange, Honest House,… De plus, il y a quelques groupes qui ont émergé de la ville (Hollywood Porn Stars, The Experimental Tropic Blues Band,…), cela a sûrement eu une influence et a dû créer pas mal de vocations.
- En ce qui concerne vos fans, on peut voir à quel point ils vous soutiennent, ils vous ont notamment fait gagner un concours récemment, est-ce que vous essayez d’avoir une certaine mainmise sur eux ou plutôt d’avoir certaines distances ?
On est très reconnaissants, louables, redevables de leur soutien. Mettre de la distance entre nous et eux ne nous ressemblerait pas, on est plutôt honoré de voir le soutien qu’ils nous accordent ainsi que de leur présence régulière à nos concerts. Avec JauneOrange, on a toute une structure autour de nous mais on reste un groupe en développement qui dépend en grande partie de ses fans.
- 2013 a été en quelque sorte l’année des sorties belges. Est-ce que vous avez un coup de cœur particulier pour une de ces sorties ?
Girls in Hawaii. On les a toujours suivi et ils font partie des groupes dont le parcours nous a influencés. Ils ont ouvert la voie et ont montré́ qu’en Wallonie ou à Bruxelles, il est possible de rayonner au niveau européen en faisant de l’indie rock, ce qui conforte dans l’idée qu’il y a moyen en venant de Belgique francophone de faire un petit bout de chemin avec sa musique. Sinon d’un point de vue général, tout le groupe est fan du travail de Balthazar !
- Est-ce que vous avez déjà des nouvelles idées de projets ?
L’album va sortir début 2014 en France, Allemagne, Suisse, Autriche, Angleterre et aux Pays-Bas. On a des équipes motivées (tourneurs, attachés de presse,…) dans chacun de ces pays d’où on espère pouvoir aller y jouer un maximum. Pour l’instant ça se profile bien en France, on jouera notamment au MaMA Festival à Paris le 18 octobre prochain qui est un chouette festival pour les groupes émergeant. On espère que cela va avoir de chouettes retombées.