Take you for a ride to Rock Werchter

Ces 3, 4, 5 et 6 juillet avait lieu la quarantième édition du prestigieux festival belge Rock Werchter. Sold out depuis le mois d’avril, on retrouvait en tête d’affiche Metallica, Arctic Monkeys, Pearl Jam et Kings of Leon pour leur sixième passage dans ce festival.

Alors que pour les festivaliers détenteurs du ticket XL la fête commençait déjà le mercredi au nouveau (et gigantesque) camping The Hive, les choses sérieuses débutaient le jeudi en début d’après-midi ! Sous le chapiteau du Barn, lesWombats inauguraient la scène avec leur pop édulcorée chauffant ainsi d’une jolie manière le public déjà nombreux. Mais la Main Stage offrait aussi un beau spectacle pour ce premier jour ! Les Dropkick Murphys mettent rapidement tout le monde d’accord avec leur punk celtique amené directement du Massachussetts. Lorsque le groupe entame « Rose tatoo », le public va jusqu’à s’asseoir et à faire le bateau. Image presque insolite ! Il fait chaud, mais pas seulement à cause du soleil omniprésent. Arrive ensuite Miles Kane mais l’égo du chanteur prend rapidement le dessus offrant ainsi un concert peu flamboyant avant de laisser sa place aux White Lies. Le groupe anglais, présent pour défendre son dernier album « Big TV » aura su faire plaisir à son public en offrant leurs derniers singles mais aussi leurs tubes comme «Farewell to the fairground ». Harry, chanteur du groupe, semble se plaire sur cette scène mais il est rapidement temps de laisser la place à Placebo ! Emmené par le chanteur androgyne Brian Molko, la formation est venue présenter « Loud like love », leur dernier né et malgré un manque évident de contact avec le public, la justesse est au rendez-vous et aussi bien vocalement que musicalement, le concert est propre du début à la fin. Mais la tête d’affiche reste à venir car ce jeudi soir, c’est Metallica qui est scandé par les fans ! En effet, James Hetfield et sa bande sont en ce moment dans leur tournée « By request » où le public vote pour la setlist idéale à l’aide d’un code. Pendant plus de deux heures, le groupe de métal offrira ses plus grands tubes aux 60 000 personnes présentes sans oublier le visuel qui va avec. Un groupe en très grande forme pour un concert exceptionnel. Le DJ Skrillex clôturera ensuite la journée sur la cette même scène principale.

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Le vendredi est plus axé sur un univers pop commercial sur la grande scène ! Alors qu’on annonce l’annulation de Puggy suite à une urgence familiale, le concert de The 1975 est décalé à 14h55 leur permettant ainsi de jouer un set plus long. Seulement voilà, le groupe, attendu par de nombreuses adolescentes, monte sur scène et ne semble pas très clean, comme si les substances illicites avaient été leurs amies en backstage. Pendant 50 minutes, on aura l’impression d’entendre une seule et unique chanson sans distinction quelconque. La première déception du festival est là. Vient ensuite le duo mexicain de Rodrigo y Gabriela. Les deux comparses offrent au public une heure de guitare endiablée avec un flot de notes incroyable. Cependant, le duo a-t-il sa place sur une grande scène de cette envergure à un horaire pareil ? Le doute est permis mais à en croire le public, on pourrait répondre oui. La pop revient au galop lorsqu’arrive Ellie Goulding. La belle blonde semblait très attendue du public amassé dans les fosses et même si visuellement, l’arrangement du groupe est bien foutu, le concert reste très mou dans son ensemble. Une setlist presque ratée, un contact assez faible avec le public et une chanteuse essoufflée à chaque fin de chanson au point d’avoir du mal à aligner deux phrases font de la performance de l’Anglaise une nouvelle déception… Le temps d’un léger détour par le concert tonitruant de Foster the People auBarn et nous voilà déjà de retour sur la Main Stage pour le concert d’Arctic Monkeys, en pleine tournée pour leur album « AM ». On retrouve ainsi un Alex Turner cheveux gominés et blouson en cuir qui, seulement de par son charisme, dégage une atmosphère sexy à l’image de leur album. Même si le set fut court, les grands titres étaient de la partie aussi bien du dernier que des anciens opus du groupe avec, en bonus, un visuel particulièrement réussi.

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Le samedi commence sous la pluie et le restera une grand majorité de la journée. Seule exception, le concert de Kodaline qui se fait au sec sur la Main Stage. Les Irlandais présentaient « In a perfect world » et que les 40 minutes étaient courtes ! Le groupe a su capter l’attention du public dès le début en gardant un contact permanent entre les chansons tout en offrant sa musique folk acoustique avec la douceur qu’on leur connaît. Une pause s’impose déjà au camping pour recharger les batteries (de téléphone, quand c’est possible) avant de repartir sur la plaine non pas pour un concert mais pour… le match des Diables Rouges ! Le quart de finale de l’équipe belge était diffusé sur grand écran à 18h, laissant la grande scène clairsemée pour Triggerfinger. Une fois le match terminé (et perdu…), il est temps d’accueillir les Black Keys. Leur album « Turn blue » sorti récemment, le duo a du mal à convaincre à cause de son manque de présence. Les transitions sont longues et le contact presque inexistant. Seuls les tubes du groupe comme « Lonely boy » soulèvent la foule mais pas de chance, ils sont joués à la fin du set. La soirée se clôture par le concert d’Eddie Vedder et ses camarades de Pearl Jam. Malgré leur demi-heure de retard, la formation tient 2h40 avec 28 chansons. La classe.

Dimanche, quatrième et dernier jour. On retrouve sur la grande scène Pete Doherty et ses potes des Babyshambles ! Une fois n’est pas coutume, c’est complètement entamé que le chanteur débarque sur scène en ouvrant au passage une canette de Guinness et d’entamer «Delivery », un des succès du groupe. C’est donc dans un état second et dans un état loin de la propreté, le chanteur tient quand même la route et c’est amusant à voir mais pas le temps de s’amuser que déjà il faut se rendre au Klub C pour applaudir Angus & Julia Stone. Les deux frère et sœur livreront un concert intimiste et rempli d’émotion en n’hésitant pas à improviser la setlist en ajoutant une chanson supplémentaire. Le premier groupe à vraiment m’émouvoir, c’est eux mais ils ne seront pas les seuls car ils cèdent leur place à Passenger. Déjà présent sur cette même scène l’année dernière, l’Anglais revient avec ce sourire qui lui est caractéristique et nous explique à quel point il aime ce festival et même seul sur scène, il arrive à laisser passer toutes les émotions possibles et va jusqu’à reprendre « Wake me up » d’Avicii. Un concert fantastique qui marque le retour vers la Main Stage où le groupe Bastille termine sa prestation. Viennent ensuite les Ecossais de Franz Ferdinand et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont su trouver comment mettre le feu ! Une présence incroyable, un rock garage imparable, une sympathie amusante, la recette était toute trouvée et l’addition est loin d’être salée, le public en veut encore et encore. Mais il est temps de faire place aux Kings of Leon qui reviennent pour la sixième fois sur la plaine flamande ! Ce dimanche marquait la dernière date de leur tournée pour défendre leur dernier né « Mechanical Bull » et le bonheur se lisait sur les visages des quatre membres de la famille Followill malgré l’effacement scénique qu’on leur connaît. Caleb est souriant, fait chanter le public, aligne plus d’une phrase entre les chansons toutes aussi réussies les unes que les autres. Visuellement, c’est une machine de guerre sur tous les écrans présents ! Mais du visuel, nous en aurons en fin de soirée puisque le festival se clôture avec ZE artiste belge du moment, comprenez bien entendu Stromae. Depuis la sortie de « Racine carrée », le chanteur ne cesse de parcourir les scènes du monde entier et ce soir il posait ses valises à Werchter pour un concert absolument exceptionnel ! Dès les premières notes de « Ta fête », le public exulte et reprend en cœur toutes les chansons du set et Stromae joue avec ce public, le fait chanter, danser, crier, rire… Une performance incroyable à tout point de vue ponctuée du traditionnel feu d’artifice final.

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Rock Werchter, tot volgende jaar !

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