AC/DC: come back of war

Dans un mois, 2014 sera sur le point de tirer définitivement sa révérence alors qu’au contraire, ceux que l’on pensait retirés à jamais reviennent sur le devant de la scène ! AprèsPink Floyd début novembre, c’est au tour d’autres papys du rock de faire leur grand retour : AC/DC ! Le groupe australien revient après six années d’absence pour présenter le successeur de « Black Ice » à savoir « Rock or bust ». Chronique !

Lorsque les Boys annoncent leur grand retour, cela crée l’effervescence mais une autre annonce rend la fête plus douloureuse :Malcolm, membre fondateur avec son frèreAngus, n’enregistrera pas cet album et ne tournera plus avec le groupe. Son neveu Stevie prendra sa place à la guitare rythmique. C’est une page qui se tourne pour le groupe en perdant le guitariste furieux que fût Malcolm.

A la sortie des deux premiers singles, « Play ball » et « Rock or bust », qui sont également les deux premiers titres sur l’album, il y a de quoi être rassuré et apeuré en même temps car même si le groupe sort un son qui leur est propre sans sortir des sentiers battus, il y a tout de même une ressemblance frappante avec le travail fourni en 2008 pour le premier mais encore en 1979 sur « Highway to hell » pour le second mais à l’écoute de l’entièreté de ce nouvel opus, on s’en sort rassuré. Aux commandes de sa guitare, Angus Young sort le grand jeu ; le son reste intact mais il y a ici comme un retour à un rock’n roll plus épuré aux accents parfois blues et Brian Johnson n’a rien perdu de son talent vocal.

Musicalement, il n’y a pas de doute : AC/DC a su faire ce qu’on attendait d’eux… du AC/DC ! Derrière sa batterie, on retrouve le rebelle Phil Rudd. Sans exagération dans la technique, il envoie néanmoins la même énergie qu’il y a plus de trente d’ans d’ici. A la basse, on retrouve ce bon vieux Cliff Williams qui n’est une nouvelle fois pas mis assez en évidence mais qui est là pour apporter une force supplémentaire aux titres comme « Got some rock & roll thunder ». A la guitare rythmique, Stevie Young ne déçoit pas, que du contraire ! Difficile de prendre la relève de celui qui est considéré comme un des meilleurs guitaristes rythmiques au monde mais force est de constater qu’il est allé à bonne école (« Baptism by fire » est un bon exemple de cette scolarité), les riffs sont ravageurs, une rage particulière émane de cet album, plus que de son prédécesseur principalement sur le sombre mais très bon « Dogs of war » et lorsque ce bon vieux Angus Young arrive avec sa Gibson, il sert des solos une nouvelle fois excellentissimes en guise de cerise sur le gâteau (ou de casquette sur le diablotin).

Au chant, Brian Johnson revient en force ! Les clopes et la bière n’ont pas encore eu raison de cette voix rocailleuse et on en arrive même à se demander si ce sera un jour le cas. Celui que l’on ressentait fort affaibli lors de la fin de la dernière tournée s’est bien reposé et il est reparti pour un nouveau tour de piste. Tantôt grave, tantôt joyeux ou encore inquiétant, les recettes sont les mêmes depuis 1980 mais elles plaisent.

Les Australiens d’AC/DC sont donc de retour d’une bien belle manière ! Sans se renouveler («Emission control » n’est pas sans rappeler « Money Made ») mais sans décevoir pour autant, les cinq papys du hard rock prouvent qu’ils ont encore des ressources en stock et qu’ils les useront jusqu’au bout et s’il devait s’avérer que « Rock or bust » soit le dernier album du groupe, alors on pourrait dire sans problème qu’ils ont su se retirer de la belle manière : avec un bon dernier album et des anecdotes bien rock’n roll…

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