Diego Philips: album of folk and talent

Et si on commençait l’année 2015 par une découverte ? Les grosses pointures sont attendues cette année mais c’est aussi l’occasion d’y aller progressivement. Qui va piano va sano… Il est donc temps de se pencher sur « Burning pieces », premier album du Belge Diego Philips ! Chronique !

La scène folk n’est plus guère représentée sur le plat pays mais ce jeune artiste possède un toucher de guitare qui n’est pas sans rappeler la scène américaine des années 60 quand exerçaient des Neil Young et autre Bob Dylan. Arriver à leur cheville est une épreuve aux portes de l’impossible mais Diego Philips s’en sort bien dans cet exercice. Les compositions sont soignées et l’artiste s’est entouré pour l’occasion de deux autres musiciens, Vincent Ternest à la batterie et Laura Waty au piano pendant que lui s’occupe du chant et de la guitare. On n’est parfois pas loin de l’univers deRamblin’ Jack Elliott. A l’époque où Dylan n’avait pas hésité à passer à l’électricité, le jeune chanteur n’hésite pas non plus à électrifier ses six cordes pour donner un peu plus de punch à ses titres. Instrumentalement, l’album passe d’une certaine nostalgie/douceur comme sur « I need you/I want you » à des titres centrés sur un côté plus pop comme « Free me Jerusalem».

Vocalement, on est en plein dans la musique folk traditionnelle. La voix est nasillarde mais se mêle à la perfection à l’ensemble des instruments. Rien n’est laissé au hasard pour parfaire le style un peu plus à chaque mesure. Ne pensez pas non plus que Diego Philips tombe dans le cliché car remettre à jour un style ne relève pas de la pâle imitation, encore faut-il savoir s’approprier les caractéristiques du style en question, dans la même lignée que le fait le duo australien Angus & Julia Stone.

Pour une première réalisation, le jeune chanteur remet en lumière la musique folk que l’on entend plus que trop peu à l’heure actuelle. Il n’est pas coutume sur Musically Yours de rapprocher un album d’un film mais pour cet opus, on pourrait établir le lien avec « Inside Llewyn Davis » des frères Cohen, à voir rapidement pour comprendre la référence. Oscar Isaac pourrait trouver ici un nouveau comparse !

diego philips

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