C’est une des sensations de la nouvelle scène belge et après plusieurs années de travail, voilà que Nicola Testa sort en cette période (quasi) printanière son album intitulé « No more rainbows ». Chronique !
Alors que son single « KOKO » a énormément tourné sur les ondes radiophoniques, le jeune chanteur est dans la lignée de compatriotes comme Oscar & The wolf avec un son pop-électro bien caractéristique et qui donne la pêche. Dès les premières notes de « Rainbow », on se prend l’envie de bouger tant le morceau dégage de l’énergie. Les compositions semblent tout droit venir d’un monde qu’il serait juste de qualifier de nocturne et créées sur mesure pour danser des heures entières avec un style qui n’est pas sans rappeler les années 80 qui rendent nostalgiques bon nombre de personnes encore aujourd’hui à l’image d’autres groupes comme Alpha 2.1. Ce n’est donc une surprise pour personne si l’usage des synthétiseurs occupe une place importante voire primordiale au sein de l’ensemble musical. Toutefois, ne vous attendez pas à avoir onze titres typiquement dance puisque Nicola a su temporiser son album avec quelques titres plus doux, « spatiaux » comme « The letter » ou « Violet » par exemple.
Si l’on se penche sur l’interprétation vocale, le travail est proprement exécuté. L’artiste dégage un côté mystérieux et mélancolique à la fois dès qu’il lâche ses paroles. Et même si celles-ci sont sombres et tristes, l’ensemble n’en reste pas moins poétique et c’est certainement ce qui fait la beauté du chant et de la prose offerts avec une pureté glissant vers le « tremblant » triste qui colle d’une bien belle manière à l’œuvre. Et si, par le plus grand des hasards, l’auditeur était plongé dans un rêve expérimental ?
C’est donc un album intriguant mais empreint de génie rêveur que sort Nicola Testa avec «No more rainbows ». Il sait poser sa voix sur la note adéquate et la note adéquate sur la parole qui magnifiera le texte. A l’heure où l’électro-pop revient à la mode avec des groupes de renommée mondiale comme MGMT ou Foster the people, cet artiste impose sa patte dans cet univers qui lui colle visiblement bien à la peau.