Ils sont de retour, ça y est !!! Trois ans après le bidouillé « The 2nd law », Muse est de retour aux portes de l’été pour ce que Matthew Bellamy considère comme « le meilleur album » du groupe : « Drones ». Chronique !
Quelques jours avant la sortie de ce nouvel opus, le groupe a bombardé de nouveaux titres sur les réseaux sociaux avec notamment le titre qui ouvre la danse, « Dead inside ».C’est précis, presque une danse mortellement sensuelle dans laquelle on est entraîné sans pouvoir résister mais c’est loin de ce qui nous attend avec le ravageur « Psycho » avec un riff qui n’est pas sans rappeler « Supremacy »avec en guise de prélude les cris d’un sinstructeur militaire stéréotypé digne du sergent instructeur Hartman dans Full Metal Jacket. Les Anglais sont connus pour être critiques dans leurs chansons envers la société et ils le font encore dans ce titre tous comme dans le très heavy et excellentissime « Reapers » ou dans « Defector » en référence à JFK.
Au niveau des compositions, c’est un album très scénarisé que nous offrent Bellamy, Howardet Wolstenholme ; les chansons sont mises en scènes par des intros sous forme de cours morceaux de moins d’une minute ou sous forme de samples comme sur « [JFK] ». A noter aussi que ce bon vieux Matthew a délaissé le tapping à tout va tout au long de l’album ! Enfin la technique diffère pour en revenir à des morceaux puissants et à des solos qui durent mais qui ravissent les oreilles comme sur le final hallucinant de « Reapers » ou sur « The Handler ».Les dernières chansons se posent plus calmement avec un « Revolt » un peu plus pop mais surtout avec « The Globalist », une ballade de 10 minutes (!!) qui s’ouvre comme pour rappeler « Knights of Cydonia », un tube de la formation puis qui s’envole majestueusement pour se clôturer sur « Drones », sorte de chant de chorale a capella du trio, presque un signe d’envol vers les cieux, une manière de dire au revoir.
C’est donc un retour réussi haut la main que Muse sert à son public avec « Drones », presque un retour aux sources du groupe à l’époque de « Origin of symmetry » ou de « Black holes and revelations », classiques par excellence de la formation britannique. Même si par moments des titres se calquent sur le travail précédemment réalisé, les trois musiciens placent la barre haute et apportent du sang neuf dans leur discographie ce qui pourrait presque être un soulagement après leur album précédent qui en avait intrigué plus d’un sur le virage pris à l’époque.