Lieutenant: L’An Vert de l’Arène

Alors que le temps vacille entre « premier coup de soleil » et « océan de pluie », Lieutenant a réchauffé les cœurs ce vendredi à l’An Vert. En effet, c’est dans la petite salle liégeoise qui fait aussi galerie d’exposition que le groupe a reçu son public pour un concert multidisciplinaire à l’image de l’album: « Au cœur de l’Arène ».

C’était en novembre que Lieutenant avait sorti son album; un projet ambitieux puisqu’il ne couvrait pas moins de trois disciplines artistiques avec, en plus des 13 chansons du CD, un livre éponyme écrit par l’ancien bassiste du groupe: Philippe Lecrenier et une série de peintures réalisées par le batteur: Pierre Mulder.

En entrant dans le bâtiment, les fans sont directement plongés au cœur de l’arène, tombant nez à nez avec les peintures correspondant aux morceaux de l’album et exposées dans l’ordre de celui-ci: « Paradis perdu », « En tête à tête », « Écume »,… Au bout du parcours, le bar et la salle où on peut retrouver les artistes, toujours très accessibles et proches des gens. L’ambiance est conviviale et le cadre se prête bien au style du groupe, le décor est planté, le concert peut commencer !

Le septuor liégeois commence fort sur « Tout est écrit ». A la clarinette Vincent Hargot prend son pied, lançant de temps à autres un regard complice à Anne-Claude Dejasse, la violoniste. Le public est chaud et le concert se poursuit sur un « Paradis Perdu » un peu revisité. Les morceaux s’enchaînent, parfois interrompus par de courts extrait du livre, c’est un beau show que les amis offrent à la foule. Sur « Manège de la fin d’un monde » l’assistance peut profiter du son du superbe piano à queue de l’An Vert, très bien usé par le nouveau pianiste du groupe: Vincent Fryns. La première partie se termine sur « Le cœur de l’Arène », chanson qui a donné son nom à l’album et où retentit le violoncelle d’Aurélie Potty.

Après une petite pause bien méritée, le groupe revient sur scène avec ses anciens morceaux en anglais dont l’entraînant « We have souls » ou le non moins rythmé « Money says » où l’on peut entendre vibrer la basse de Jeff Kayaerts. Deux morceaux prouvant la lignée depuis longtemps engagée des artistes. Plus surprenant dans la programmation: « Rock’n roll suicide », reprise de David Bowie. Il faut en avoir du culot pour s’attaquer à une Légende mais c’est un défi très bien relevé par le band qui a su adapter le morceau à son style et par le chanteur, Laurent Van Ngoc, qui a su relever la note, bravo ! Mais celui qui s’est certainement le plus éclaté sur ce morceau, c’est le batteur: Pierre Mulder, grand fan de Ziggy Stardust.

Le concert se termine sur « Maestro » mais le public en veut encore et, après un rappel enjoué, les sept personnages reviennent et décident de refaire « une chanson dans laquelle ils mettent tout leur cœur »: « Au cœur de l’Arène ». Porté par la foule, le groupe se voit pousser des ailes: les instruments hurlent, les voix résonnent et les mains claquent: quel show ! Un concert mené de main de maître et une salle plus que réceptive pour un projet qui a en partie été financé par les fans, c’est une belle réussite pour Lieutenant qu’on pourra retrouver cet été notamment aux Francofolies de Spa.

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