On les pensait finis, rangés ou même disparus de la circulation mais il en faut visiblement plus pour faire dégager Sum 41 ! Les (plus si jeunes) punks canadiens sont de retour avec « 13 voices ». Chronique !
Après une période de grand succès avec des tubes comme « In too deep », « Over my head » ou encore « Fat lip », le groupe symbole de la génération skateboard anarchiste (à l’instar de Good Charlotte et Blink182) est donc de retour sur le devant de la scène. Alors que Deryck Whibley a presque frôlé la mort suite à des problèmes d’addiction aux drogues et à l’alcool, le chanteur a su faire face à ses démons et c’est précisément le fil conducteur de ce nouvel album. En effet, les textes sont très personnels comme « Breaking the chains », « The fall & the rise » et surtout le plus personnel de tous, « War ». Il y a réellement une maturité dans l’écriture des textes de ce nouveau disque, preuve que le groupe a su évoluer avec l’âge sans rester dans une optique « fuck it all » qui les animait au début des années 2000.
Autre évolution flagrante dans cet album : la technique. Certes, la formation a offert des petits riffs plus que sympas sur les précédents opus mais sur « 13 voices », ça ne se limite pas à ça ! Plus que des intros sympas, c’est réellement un travail de fond qui a été réalisé ; des solos de fous comme sur « Goddamn I’m dead again » ou « There will be blood » mais surtout deux entrées assez bluffantes : la première de 1min15 sur le premier morceau « A murder of crows (You’re all dead to me) » qui balance une entrée en matière digne d’un live en studio et la seconde de 1min20 sur « 13 voices » et qui sert presque de transition entre deux moitiés de l’album.
Même si l’esprit rebelle est toujours présent sur ce nouvel album, nul doute que Sum 41 est de retour avec une plus grande maturité ! Le groupe a pris son temps avant de revenir dans les bacs mais au vu du résultat final, on est en mesure de comprendre pourquoi : un énorme travail a été fourni pour arriver à chasser les vieux démons, créer des textes très personnels et des compositions puissantes et millimétrées. Il s’agit très probablement du meilleur album que les Canadiens aient sorti jusqu’à présent !