Hier soir, le groupe belge Hooverphonic entamait sa tournée best-of dans la splendide salle du Théâtre de Namur. Retour sur cette soirée entre nostalgie et découvertes (ou presque).
Même s’il n’est pas nécessaire de s’attarder sur l’historique des chanteuses du groupe, il était impossible de ne pas se demander à qui nous allions avoir affaire derrière le micro pour ce premier concert (d’une série de 24) et finalement, ce furent deux chanteuses (dont les applaudissements ont malheureusement couvert les noms) et un chanteur (Peter Peersman) qui se sont présentés. Les morceaux se sont enchaînés et le public a clairement eu droit à un panorama de la carrière du groupe qui fête ses vingt ans avec des titres de leur premier album parfois un peu oubliés et d’autres grands classiques comme « Eden », « Mad about you » ou encore, plus récents, « Amalfi » et « The night before » en version originale là où Noémie Wolfs la sublimait en version orchestrale mais nous n’étions pas là pour refaire le passé.
Au niveau des arrangements, la plupart des titres sont joués en version album, exception faite pour « Sometimes » qui, comme l’expliquait Alex Callier, a toujours subi des transformations au cours des tournées et n’a jamais été jouée dans sa version de base mais l’ensemble est sublimé par les 17 cordes présentes sur scène qui donne un côté plus aérien au set et tout finit par se combiner pour donner un concert ravissant les plus nostalgiques et les néo-fans.
Bien évidemment, impossible de passer à côté de l’aspect bavard d’Alex, bassiste et membre fondateur de la formation néerlandaise ; dès qu’il parle, c’est pour raconter des histoires ou pour interagir avec le public, comme lorsque le ton monte un peu dans la salle et que le musicien raconte une anecdote éthylique des Fêtes de Wallonie à… Namur ! Un concert d’Hooverphonic sans les discours d’Alex Callier, ce n’est pas un concert d’Hooverphonic.
En fin de compte, ce n’est pas une grosse surprise de voir que les anciens morceaux fonctionnent mieux que les nouveaux qui sont dès lors effacés dans la masse de tubes que Raymond Geerts et Alex Callier ont offert durant ces deux dernières décennies. Pour la première date de cette tournée, les morceaux s’enchaînent déjà à la perfection et les arrangements instrumentaux sont millimétrés (peut-être parfois un peu trop). Alors même si les voix sont par moments un peu en-dessous de ce qu’on pourrait attendre, l’ensemble reste cohérent, touchant et envoûtant.