Après son frère il y a plusieurs semaines, Noel Gallagher sort à son tour un nouvel album solo avec ses High flying birds : « Who built the moon ? » Chronique !

Contrairement à son frangin, Noel n’a pas attendu 2017 pour sortir son premier album solo puisque celui-ci succède à deux opus précédents loin de ce que produisait Oasis. Beaucoup plus pop que la formation mancunienne, cet album s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs sur le plan stylistique. En effet, Gallagher propose quelque chose de léger et aérien au niveau des compositions tout en conservant les fondamentaux sans fioritures instrumentales. Guitare, basse, batterie et voix structurent l’ensemble des titres avec parfois, bien sûr, un clavier. Une recette efficace mais qui manque parfois d’audace, donnant ainsi quelque chose qui peut parfois sembler linéaire.

Au niveau du contexte, l’aîné des deux frères joue sur l’ambiance pesante du monde contemporain pour imaginer un futur quasi-apocalyptique pas si éloigné du présent. « It’s a beautiful world » en est l’exemple parfait et peut-être le morceau-clé de l’album avec « If love is the law ». Toutefois, cette anticipation se situe sur une partie de l’album, la seconde étant tissée de chansons d’amour touchantes textuellement, banales musicalement.

Au final, Noel Gallagher sort un album banal où très peu de titres ont le potentiel de rester dans sa discographique contrairement aux albums précédents et des titres comme « In the heat of the moment » ou « Dream on ». Cette banalité se traduit par un manque cruel d’originalité et d’audace dans la création globale qui fait qu’il y a finalement peu de choses à dire sur ce dernier-né. Dans la guéguerre entre les deux frères, Liam l’emporte par K.O.