Ça y est ! Enfin ! Nous y voilà ! Le groupe français Shaka Ponk revient au grand jour après environ un an et demi d’absence avec leur tant attendu sixième album intitulé « Evol' ». Que pouvons-nous en retirer ? Cet album marque-t-il une nouvelle ère pour les Shaka ? Toute cette attente en valait-elle la peine ? Voici notre réponse : chronique ! 

Commençons avec la première chose qui saute aux yeux sur cet album : la couverture. Attendrissante pour certains, choquante pour d’autres, elle représente une jeune femme embrassant un macaque qui a la main posée son sein. D’après les membres du groupe, cet image met surtout en scène deux êtres que l’on peut attribuer à deux étapes différentes de la théorie de l’évolution : le singe qui est devenu l’être humain. Cependant, l’humain a-t-il par après évolué de la bonne manière ? Malheureusement non, car il est aujourd’hui entré dans une époque durant laquelle il épuise à toute grande vitesse les ressources de sa précieuse planète. Et si l’humain décidait de changer son mode de vie et de consommation pour se réconcilier avec son ancêtre, qui avait pourtant si bien préservé cet environnement ?

Par ailleurs, l’image symbolise parfaitement le titre « Evol' », qui a trois significations. Evol’, c’est premièrement l’abréviation du mot évolution, mais c’est également un mot qui se rapproche du mal, evil, et de l’amour par l’anagrame du mot love. Le groupe apporte une explication supplémentaire : « peut-être que ceux qui vont vers le LOVE seront bercés par son message [pacifiste, notamment reflété par la féminité du personnage] tandis que ceux qui tendent vers le EVIL risquent d’être à nouveau dérangés par leurs démons. »

Attardons-nous maintenant sur l’essence-même de cet opus : les morceaux ! Sans l’ombre d’un doute, les Shaka Ponk restent en tout cas musicalement fidèles à eux-mêmes. Dans chaque titre, on retrouve à nouveau des éléments electro, hard rock, rap et funky, le tout agrémenté de la voix puissante de la chanteuse Samaha. Le chanteur Frah se serait fait plus discret, excepté sur « Mysterious Ways« . D’ailleurs, si l’occasion d’écouter l’album se présente, nous vous conseillons de le faire dans l’ordre donné des morceaux (au nombre de treize), car il semblerait que ces derniers, mis bout à bout, racontent une histoire.

L’écoute démarre d’abord en trombe avec un « Gung Ho » sauvage, qui donne envie dès les trente premières secondes de bouger dans tous les sens et ça ne s’arrête pas jusqu’au sixième titre « Summer Camp ». On reprend notre souffle durant 3 minutes 15 pour repartir de plus belle après. C’est épuisant, violent, entraînant, ça groove, ça hurle et ça nous éclate, mais cette énergie positive et ce pep’s sont très bien accueillis. Tout simplement parce que c’est ce qu’on aime chez les Shaka. Par ailleurs, notre titre favori est « Rusty Fonky » mais on apprécie également « Slam & Slam’Ed » car on y retrouve les bons vieux sons electro typiques à la formation ainsi que l’unique et surprenant featuring avec l’acteur français Edouard Baer.

Bref, avec ce nouveau disque, Shaka Ponk démontre encore son engagement pour la cause environnementale et culturelle. En dépit d’une musique qui pousserait à tout casser, le groupe veut avant tout transmettre un message d’amour, de paix et de tolérance. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’ils ont lancé la démarche #KissForEvol, en invitant tous ceux qui souhaiteront y prendre part à se prendre en photo avec un proche, un ami, son compagnon ou n’importe qui, pour immortaliser un baiser. Le groupe choisira ses préférées et les publiera sous forme de vidéo sur les réseaux sociaux.

En tout cas, on est désormais impatient de voir le groupe prendre la route pour une nouvelle tournée (la MonkAdelic Tour) début 2018. Musically Yours sera d’ailleurs présent le 13 avril à Amnéville au Galaxie Mega Hall pour assister à un show « shakaponkesque ». La couleur est annoncée et on va certainement kiffer.