On continue notre série de découvertes avec, cette fois-ci, le groupe belge Minor/Minor. Leur premier album, « Minor/Minor », est sorti fin 2017. Chronique !

Minor/Minor, c’est avant toute chose du rock bien lourd à la limite du heavy metal comme le proposent des groupes comme Alter Bridge et compagnie. Avec des compos soignées aux guitares perfusées sous disto et une rythmique martelée minutieusement, on retrouve la recette d’un style bien trop passé sous silence dans notre plat pays et qui fonctionne à merveille tout au long de cet album. Ce qui est intéressant, c’est la façon dont chaque musicien trouve sa place dans les arrangements et l’harmonie que ça crée lors du résultat final ; sur « Another world », le groupe n’hésite par exemple pas à placer des petites cassures rythmiques pour placer quelques bridges de basse sans pour autant que ça ne dérange à l’oreille. On semblerait même, à plusieurs reprises, reconnaître la griffe d’un certain rock progressif dans les montées en puissance.

Au niveau du chant, on part sur un autre univers qui se rapproche plutôt de Charlie Dominici, chanteur du groupe emblématique de rock prog Dream Theater, créant en fin de compte quelque chose de symphonique et aérien. En y pensant bien, Minor/Minor pourrait se qualifier de groupe de hard rock progressif symphonique mais il faut tout de même faire attention de ne pas tomber dans un problème identitaire dès le début car ce serait prendre le risque de s’égarer dans des styles non-maîtrisés. Heureusement, ce n’est pas encore le cas.

En conclusion, les Belges de Minor/Minor livrent un premier album séduisant et précis qui donne envie d’en découvrir plus sur scène, là où tout cette qualité musicale prendrait forme et permettrait d’explorer de nouvelles pistes, de nouveaux arrangements. Nul doute que cet album est taillé pour le live et que le groupe y ferait éclater toute sa créativité !