Ces derniers mois, il est pratiquement impossible de passer à côté du phénomène Eddy de Pretto. Après avoir cartonné avec le titre « Fête de trop », le jeune homme sort son premier album « Cure ». Chronique !
Eddy de Pretto, c’est un personnage atypique, presque un phénomène sociétal. Avec un style inclassable, il offre un mélange entre hip-hop, électro et chansons à textes. Il s’agit véritablement d’un véritable artiste hybride qu’on ne peut pas ranger dans des cases bien précises. Aujourd’hui, on se penche sur cet album qui annonce déjà des choses prometteuses pour ce jeune homme.
« Cure », c’est une histoire de quinze chansons. C’est avant tout son histoire, celle d’un mec que la vie n’a pas toujours épargné, celle d’une vie entre recherche et débauche. Pendant cinquante minutes, on pénètre en quelque sorte dans les moments les plus sombres du jeune homme : la drogue dans « Jimmy », l’envie de gloire dans « Ego » (« moi je rêvais d’ailleurs, je rêvais d’être en sueur […] pour crier mes peines justes ») ou encore les clichés des sexes dans « Kid » qui met en scène un père qui impose une « virilité » à son fils.
On est donc ici face à un album sombre que viennent renforcer des compositions fortes et minimalistes. Dans toutes ses influences stylistiques, de Pretto a pioché un peu partout pour créer un genre de fond musical (toutes proportions gardées) qui appuie les textes poétiques qu’on prend plaisir à décortiquer tant les tournures, figures de style… sont brillantes. En fin de compte, le chanteur fait partie de ces artistes qui se lisent autant qu’ils s’écoutent à l’image des grands noms de la chanson française.
Eddy de Pretto, c’est l’artiste qui redore l’image de la chanson française avec « Cure ». Véritable autobiographie lyrique, cet album prend aux tripes dès les premières notes et fait parfois monter les larmes aux yeux en même temps que les mots montent aux tympans. On a envie de comprendre autant qu’on a envie de consoler ce jeune chanteur qui met le niveau très haut avec ce premier album !