Dix-huit ans après avoir foulé la scène de l’Ancienne Belgique avec Oasis, c’était en solo que Liam Gallagher faisait son grand retour ce 7 mars dans la salle bruxelloise, en solo cette fois ! On vous raconte tout ici, maintenant.
Liam Gallagher, c’est LA figure emblématique du rock britannique contemporain ; après un succès phénoménal avec son frangin Noël dans les années 90 et début 2000, Oasis a explosé il y a plusieurs années, laissant ainsi les deux frères séparés et libres de nouveaux projets. Liam a donc formé Beady Eye, mais cette formation fut éphémère et décevante. Lorsque l’enfant terrible de la britpop a annoncé son premier album solo l’année dernière, nul doute donc qu’il était attendu au tournant. Heureusement, le résultat a été plus que convaincant. C’était donc sans surprise qu’en à peine quelques minutes les 2000 places de ce concert belge se sont vendues.
En première partie, c’est à 19h59 que nous avons pu découvrir les quatre jeunes gaillards de The Sherlocks. Véritable groupe à suivre, c’est un set particulièrement énergique qui a été offert à une Ancienne Belgique pleine à craquer mais parfois trop molle pour le talent du quatuor. Avec, déjà, la clé du riff ravageur et la puissance du rock british, The Sherlocks nous ont véritablement séduits dans ce court set qu’on aurait aimé prolonger encore quelques minutes. Il ne fait pas l’ombre d’un doute, c’est Outre-Manche que l’avenir du rock’n’roll se joue aujourd’hui.
20h59 (la ponctualité, c’est le fort des Anglais), « Fuckin’ in the bushes » retentit et voilà qu’apparaît Liam, vêtu de sa parka jaune, entouré de ses musiciens. En entamant le concert par « Rock’n’roll star » suivi du culte « Morning Glory », on comprend que celui qui a relancé le commerce de la parka n’est pas venu pour enfiler des perles ; il veut montrer qu’il en a toujours sous le pied en alignant les plus grands tubes d’Oasis ainsi que ses propres morceaux issus de « As you were » (dont certains auraient pu être éclipsés au profit d’autres plus adaptés), son premier album solo. Devant une assemblée brûlante, les tubes se sont enchaînés à la vitesse grand V, et c’est peut-être là que se trouve le plus gros défaut du Britannique : le manque de communication. En effet, avec un set court de base (1h16 précisément), caché derrière sa barbe et son air refrogné, Liam n’a pratiquement pas adressé la parole au public alignant ainsi 17 chansons en un rien de temps, laissant ainsi un goût de trop peu à ce concert absolument dingue et rempli de nostalgie.

Toutefois, Liam, c’est avant tout une voix et une gueule et à ce niveau-là, aucune déception n’est permise ! Alors que l’expérience Beady Eye mettait en avant un chanteur fatigué, en quête d’inspiration et de créativité (sauf rares exceptions), cette carrière solo lui fait un bien fou et permet au public de retrouver la voix, cette voix, qui faisait les beaux jours des vieux ados actuels, celle-là même qui faisait vibrer sur « Wonderwall » ou pogoter sur « Cigarettes and alcohol ». Ce soir, Liam a retrouvé sa superbe.
Mention particulière cependant pour le rappel : avec « Supersonic », « Cigarettes and alcohol » et « Live forever », c’est en pleine face que nous nous prenons une bouffée de nostalgie ! C’est aussi le seul moment où Liam semble avoir montré son plaisir en jouant un peu plus avec la foule et en laissant apparaître un début de sourire et ça, ça vaut toutes les reformations du monde (l’espoir jamais ne mourra).
Un merci tout particulier à Shamrockraver pour ces superbes photos. Allez faire un tour sur sa page!