« Put*** de concert, put*** de public ! » : avec des mots pareils de la part du chanteur Nicolas Sirkis, on a compris que le dernier passage du groupe Indochine au Galaxie Mega Hall d’Amnéville, marquant la fin de la première partie de la tournée 13, n’a pas seulement été un pur plaisir pour l’audience. Avec une billetterie sold-out, le concert était donc très attendu et les rumeurs sur une tournée grandiose se propageaient, jusqu’à devenir réalité ce vendredi dernier. Musically Yours était là évidemment !

Un des aspects qui a surtout rendu ce concert époustouflant est indéniablement la scène ! Une première structure, composée de toiles de projection et de spots, arborait le plafond et couvrait la quasi-totalité de la fosse. Déjà impressionnante alors que le concert n’a pas encore commencé, on vous laisse imaginer le spectacle une fois le show débuté et les lumières projetées. En outre, la scène sur laquelle le groupe a performé se révèla toute aussi sensationnelle, avec ses écrans géants leds de tailles et formes différentes, des lumières à outrance et une avant-scène longue d’une dizaine de mètres bordée de néons. Du grand spectacle à la hauteur des grandes productions !

20h45, la salle est plongée dans l’obscurité et le public siffle déjà son excitation de voir le groupe enfin monter sur scène. Puis le plafond s’illumine et laisse distinguer des fenêtres, on se retrouve comme enfermé dans une verrière. Sauf qu’on se rend finalement compte être à bord d’un vaisseau spatial, flottant dans les confins de l’univers. Un moment plânant qui va durer environ cinq minutes, à couper le souffle par la qualité des images, pour laisser ensuite place au premier morceau, Black Sky. En tout cas, il est difficile d’imaginer que Nicolas Sirkis approche la soixantaine avec une voix qui ne plie pas sous la vieillesse et qui puisse encore assurer deux heures et trente minutes de concert. Il bouge d’un bout à l’autre de l’avant-scène, harangue les foules aux premiers rangs et prend énormément de plaisir à faire chanter le public.

Concernant les morceaux joués, la majorité de la setlist a naturellement été dediée au dernier album 13. Mais tout comme le chanteur l’a expliqué aux spectateurs, Indochine est un groupe intergénérationnel, et l’âge de son public varie donc entre 5 ans et 90 ans. Etablir la setlist s’avère alors souvent être un problème pour le groupe, car il souhaite pouvoir contenter toutes les générations. On a ainsi eu droit aux titres qui ont contribué à leur succès tels que Trois nuits par semaine, Canary Bay, L’aventurier, J’ai demandé à la lune (en acoustique), Electrastar (en acoustique) etc. Et c’est étonnant comme cela n’a pas pris une ride ! Probablement parce que la plupart de ces chansons ont été jouées en medley, alternées avec des passages electro rappelant le style de leur dernier opus, de quoi faire danser les spectateurs jusqu’à épuisement.

Par ailleurs, bien que de nombreuses années et tumultes ont façonné la carrière de la formation, Indochine reste un groupe engagé et le prouve en performant des titres comme Gloria (album 13) évoquant les violences sexuelles infligées aux femmes, College boy (album Black City Parade)  parlant de l’harcèlement scolaire et Tomboy 1 (album 13) mettant en lumière l’homosexualité et le droit d’être qui l’on souhaite. Sans oublier bien sûr leur amour pour leur patrie avec le morceau Un été français (album 13).

Pour conclure, il est tellement appréciable de pouvoir assister à un concert aussi hallucinant au modeste prix de 40 euros (place debout en fosse). 13 Tour, Indochine, vendredi 25 mai au Galaxie, cela restera gravé dans les mémoires. Au moins jusqu’en 2033… 😉