A l’heure où les légendes du rock français prennent de la bouteille et commencent tout doucement à s’effacer de la scène voire des studios, il est à présent l’heure de laisser place à la relève. Dans cette dernière, on retrouve notamment le duo Klink Clock. Leur album « Accidents » sort le mois prochain. Chronique !

Le hasard fait que nous avions déjà découvert Klink Clock en 2013. Où ça ? A Forest National, en première partie d’Indochine ! Malgré un son médiocre (Forest restera toujours Forest), nous avions déjà été séduit par la puissance dégagée par ces deux timbrés. Lui, à la guitare et elle, à la batterie. Lui, c’est Auré et elle, c’est Jennie. Au fil des onze pistes, ça frappe fort, ça joue violent et on en prend plein les oreilles sur un disque aux multiples influences. La plus évidente de ces dernières, c’est clairement The Kills. Ce côté rock sexy vous prend aux tripes, même lors de l’exercice périlleux du rock francophone, notamment sur l’étourdissant « Lait fraise ».

La recette Klink Clock, c’est finalement celle-ci : un riff gras et efficace matraqué par une batterie puissante en intro, un couplet sexy-chic grâce à la voix envoûtante de Jennie et un refrain juste glissant comme il faut (écoutez « Spass », vous ne serez pas déçus). En fin de compte, les deux musiciens se basent sur les codes du rock à l’ancienne en y apportant juste ce qu’il faut de modernité avec ce côté stoner dans les instrus. Les compositions sont soignées et calibrées pour le live qui doit, sans aucun doute, être une boule d’énergie assommante !

En conclusion, les deux membres de Klink Clock prouvent qu’on peut être français et faire du rock pur et dur. Avec « Accidents », ils rejoignent d’autres excellents groupes de la nouvelle scène à l’image des Last Train et des Limiñanas. Nous les avions découverts en première partie, nous avons vraiment hâte de les retrouver en main act la prochaine fois !