Nous vous parlions du nouvel album de Kodaline, Politics of living, il y a quelques jours à peine. Les Irlandais étaient présents ce 3 octobre à l’Ancienne Belgique pour défendre ce troisième disque. Retour sur la soirée ici, maintenant.
La première partie était assurée par Ryan McMullan. A mi-chemin entre James Arthur et Ed Sheeran, le jeune chanteur a offert un set de trente minutes faisant l’étalage de ses capacités vocales mais peinant à faire décoller le tout. Avec des titres qui se ressemblent tous, il aura fallu attendre le dernier morceau, une excellente reprise de Maniac, pour voir de quoi ce mec était capable. Dommage.
Ensuite, sont arrivés ceux que tout le monde attendait. Devant une Ancienne Belgique sold out depuis plusieurs semaines, c’est un accueil chaleureux qui est réservé à Kodaline. Ce concert était également inaugural de cette nouvelle tournée, nous étions donc privilégiés pour découvrir le format live des nouveaux titres. C’est donc avec Follow your fire que le groupe entame la soirée. On sentait le chanteur Steve Garrigan un peu fébrile sur le début et il faut attendre un peu avant de le sentir pleinement à l’aise. Pour le reste du groupe, Jason (bassiste) est toujours aussi souriant, Mark (guitare) est toujours aussi charismatique et Vinny (batterie) toujours aussi précis. Ils font partie de ces musiciens pour qui on ressent toujours un plaisir à retrouver.

Mais parlons plutôt du concert en lui-même. Une chose est sûre, les anciens morceaux comme High hopes, All I want ou encore The one, repris en chœur dans un moment de grâce, font toujours leur effet. Le public exulte dès les premières notes et fait entendre son plaisir (parfois à l’excès, on ne comprend toujours pas l’intérêt des « Marry me !!! »). Pour les nouveaux morceaux, c’est un peu plus compliqué… L’idée est là, l’énergie aussi mais l’essence du groupe n’est plus la même. On sent bien entendu que les fans les plus récents et plus jeunes adhèrent à ce virage pop mais on peine à s’y retrouver dans cet ensemble troublant. Born again, titre puissant du dernier-né ne dégage pas totalement cette énergie sur scène par exemple. Mention particulière cependant pour l’époustouflant I wouldn’t be chanté majoritairement acapella par les quatre musiciens, frissons garantis dans un moment hors du temps.

Ce qu’on regrette peut-être le plus après ce concert, ce sont les temps morts entre les titres ainsi que le manque de prise de risques par le groupe. Un titre comme All I want pouvait durer dix minutes sur la première tournée, d’autres morceaux se voyaient attribuer des solos saisissants mais ici, rien. Où est passée cette créativité qui nous avait tant séduits en 2013 au Botanique ? Elle semble loin…
Alors oui, notre retour semble plutôt sévère. Nous restons cependant lucides et mettons ces aspects négatifs sur le compte d’une première date en guise de rodage. Nous espérons de tout cœur qu’il s’agissait de cela car si ce n’est pas le cas, nous serions les premiers déçus de cette nouvelle formule bien trop lisse. Top hearts Kodaline !
