Traversons la Manche quelques instants pour aller retrouver BirdPen. Le duo anglais débarque avec un cinquième album intitulé « There’s something wrong with everything ». Chronique !
Pour cet album, BirdPen revient avec un ensemble somme toute assez aérien. En dix morceaux, les deux Anglais livrent un album aux allures mystiques, un voyage le long des vertes plaines où la civilisation semble avoir disparu.
Entre Radiohead, Pink Floyd pour les plus grosses pointures et My little Cheap Dictaphone pour les plus belges d’entre nous, le duo sert ici un rock aérien, proche de l’expérimental tout en restant grand public. Toutefois, Bird et Pen arrivent aussi à caler quelques chansons plus indie comme le radiophonique « Eyes in the sky ». C’est dans cette capacité à s’adapter à divers publics que réside principalement la qualité de ce nouvel opus.
Musicalement, c’est millimétré. Chaque note est à sa place et la guitare et les synthés enrobent le tout pour transporter les auditeurs. Les mélanges sont fréquents comme sur « Easy life », titre tout en profondeur qu’on se plaît à décortiquer pour en déceler les ficelles avant de reprendre notre souffle sur « Star of the half-time show ».
Et que dire aussi de la voix de Dave Pen (Archive) ? A elle-seule, elle crée une sorte d’univers sexy chic et une fois qu’elle est mélangée à celle de Mike Bird, tout prend son sens. On a finalement l’impression d’avoir affaire à une sorte de Black Mirror auditif mais aussi textuel.
« There’s something wrong with everything » est donc un album de mélanges à différents niveaux. Post-apocalyptique et moderne à la fois, cette nouvelle galette de BirdPen ne déçoit pas, marquant ainsi un retour intéressant autant qu’intrigant.