Parfois quand on écoute un morceau à la radio, on se dit : ah oui, ça sonne bien et on n’y prête pas plus d’intérêt. On a réparé cette « erreur », ce 23 octobre, à l’Orangerie dans le cadre des Autumn Falls ! Matthew « Phosphorescent » Houck venait présenter son très réussi nouvel album « C’est la Vie », sorti il y a quelques semaines. Retour sur une soirée surprenante !
La première mise en lumière fut pour l’Irlandaise Hilary Woods (bassiste de feu JJ72) sous le coup de 20 heures. Une demi-heure de piano-voix-guitare d’une planante douceur. Une vraie jolie découverte !
21 heures : place au main act ! Le concert démarre avec « New Birth in New England ». Un morceau qui donne directement le sourire et l’envie de danser. C’est l’un des titres marquants de son dernier opus. D’emblée les musiciens, placés en ellipse autour de Matthew, placent la barre très haut. On va tout au long de la soirée se prendre un tourbillon d’émotions. A certains moments, on a l’impression d’entendre une variante de The War On Drugs surtout sur un « Nothing Was Stolen » boosté entre autre grâce à son envoûtant organ ! Du blues (« Joe Tex, These Taming Blues), de la folk (My Beautiful Boy) à la country de « There From Here » tout y passe et le public ne manquera pas de lui montrer son enthousiasme à plusieurs reprises.
Le rappel va se révéler bien plus long que prévu avec de nombreuses chansons rajoutées à la setlist originale. Avec notamment des versions acoustiques magistrales de « C’est La Vie #2 » et l’intense « Wolves ». Et il ne faut évidemment pas oublier les classiques comme « Song For Zula » et « Ride On/Right On ». On le quittera définitivement et encore en douceur sur « My Dove, My Lamb ».
Après deux heures de concert, on peut conclure en disant que Phosphorescent allie générosité et simplicité (à tous niveaux) quitte à rallonger la prestation de quarante-cinq minutes supplémentaires … C’est tellement rare et sincère ! Dans le dictionnaire, la phosphorescence est le phénomène observé lorsqu’une matière continue à émettre de la lumière après avoir été éclairée. Pas besoin d’en dire plus !