« Rock’n’roll is not dead ». Ce sont les premiers mots qui nous viennent à l’esprit concernant ces quatre Londoniens aux allures d’enfants sages. Passés par quatre fois déjà à l’Ancienne Belgique, les Vaccines nous ont déjà habitués à beaucoup de choses : le petit verre dans le nez, une timidité affichée et des pantalons trop serrés. Et finalement, pas grand chose n’a changé. Même si une forme de professionnalisme s’est dessinée. Petite chemise dont les boutons se détachent au fil du concert, chansons qui défilent sans laisser le temps de respirer, un petit « merci » bien placé…

Les Vaccines ont ce petit côté rock’n’roll vintage assumé qui fait qu’on peut difficilement ne pas les aimer. En tout cas, malgré un troisième album dans lequel les membres eux-mêmes ont avoué s’être perdus (dont Handsome et le très bon Dream Lover sont les seuls rescapés de la setlist), leur public reste intact. C’est donc une AB sold-out qui a accueilli leurs quatre minois et qui a vu s’enflammer la fosse sur les classiques Teenage Icon ou encore Post Break-up Sex. Une ambiance Pop Punk comme à la sortie de leur premier album, What did you expect from the Vaccines? et ce, malgré les chansonnettes plus épurées qui font aujourd’hui l’essence même du groupe. En témoigne le sourire des jeunes filles sur Your Love is My Favourite Band… qui sont finalement restées discrètes derrière les vrais grands succès du groupe.

On ne peut décidément pas passer à côté de ces sonorités années 70-80 qui forgent leur caractère. Les notes du tube interplanétaire Dancing Queen en intro du concert annonçaient déjà la couleur. C’est assumé et ça fonctionne. S’ils n’ont pas réinventer la roue, ils parviennent à garder cette identité rétro-sexy-britannique qui leur sied si bien. Et ils sont sans doute les derniers à le faire.