Les Anglais de Mumford and Sons sont de retour ce 16 novembre avec leur tout nouvel album Delta. Sortez les banjos, on vous en dit tout. Chronique !
Au fil des années, Mumford and Sons est un groupe qui s’est imposé comme une figure de proue de la country et du bluegrass à l’échelle internationale. Avec les exceptionnels albums Sigh no more et Babel, Marcus Mumford et ses musiciens ont réussi à rendre ces styles contemporains à coups de banjos, slide-guitar et autres gabardines. Avec Wilder Mind, dernier album avant cette nouvelle galette, les Anglais avaient amorcé un virage plus pop, excluant les banjos de leurs compositions pour privilégier des sonorités plus actuelles et synthétiques.
Du coup, que vaut ce Delta ? Le groupe continue-t-il à prendre ce virage ou font-ils demi-tour pour un retour aux sources ?
Pour annoncer ce nouvel album, les Mumford and Sons avaient sorti le titre Guiding light. Véritable hymne de stade en devenir, cette chanson a le mérite d’offrir de l’entrain par son refrain entraînant et ses paroles fédératrices. Un titre correct qui nous laissait désireux d’en entendre plus. Venait ensuite le superbe If I say, avec son accompagnement de cordes à tomber tout en montant en puissance au fil des secondes. On était parés pour découvrir le reste de l’album.
Malheureusement, les douze autres pistes ne sont pas du même ressort… Dans son ensemble, Delta manque de relief. On a eu pour habitude d’entendre les Londoniens avec des chansons fortes, puissantes et lumineuses qui prennent le temps d’emporter l’auditeur mais ici, le travail semble rester en surface. Les souvenirs ne sont pas impérissables à la fin de notre écoute, on ne se dit pas qu’un titre restera dans une setlist indispensable à l’avenir, à l’exception donc des deux singles sortis en amont. L’album n’est pas mauvais, le moment est doux à passer mais il manque cette petite étincelle qu’on aime retrouver chez Mumford and Sons.
Avec un Delta tout en douceur, les Anglais de Mumford and Sons signent donc un retour moins fracassant que ce qu’on avait pu espérer. Il s’écoute avec légèreté, voire en fond sonore mais ne dégage pas cette aura qu’on attendait avec tellement d’impatience.