Encore une résurrection ! The Good, The Bad & The Queen, le super groupe de Damon Albarn, vient de sortir Merrie Land. Cela faisait plus de dix ans que nous attendions cela, mais ce n’est pas sans une raison bien précise. Chronique !

Il est important de rappeler que ce groupe est composé de Tony Allen (le roi de l’Afrobeat), Paul Simonon (bassiste, ex-Clash) et Simon Tong (guitariste, ex-The Verve), on fait difficilement mieux ! On connaît l’expertise de Damon (il ne dort vraiment jamais) pour les contre-pieds, ce projet se veut plus proche d’une version mélancolique de Blur que de Gorillaz.

Le disque, enregistré à Blackpool, s’ouvre sur un courte réplique du livre A Canterbury Tales datant du quatorzième siècle! L’Angleterre, d’hier et d’aujourd’hui, en sera le le fil rouge. Sur Merrie Land, on devine le brexit présent avec des paroles comme « If you’re leaving please still say goodbye » (si vous partez, s’il vous plaît, dites quand-même au-revoir) ou la nostalgie d’une certaine Angleterre sur The Truce of Twilight ! Tout cela dans une atmosphère musicale hantée, féerique ou même de cabaret.

C’est le grand Tony Visconti qui a réalisé cette magnifique plaque dont le lumineux Lady Boston (et la grâce du Côr y Penrhyn) ou l’enjoué The Last Man to Leave. C’est incroyable, on se retrouve dans un univers proche d’une bande originale d’un film fantastique comme sur The Great Fire ou Gun to the Head ! Au bout de plusieurs écoutes, on vous promet un voyage singulier et magique que seul The Good, The Bad & The Queen peuvent vous procurer.

Merrie Land se révèle être un conte musical, sincère et hors du temps, sur l’amour de l’Union Jack. Décidément ces quatre-là sont faits pour nous surprendre. Une jolie manière de se « révolter » contre ce brexit !