Une fois encore, les salles et festivals nous ont tendu les bras cette année. En Belgique, en France, en Allemagne, au Luxembourg ou encore en Irlande, nous avons traîné notre plume en Europe pour de nombreux concerts. Pour ce troisième et avant-dernier volet de notre bilan 2018, retour sur les concerts marquants des douze derniers mois.
Antoine :
- Foo Fighters au Sportpaleis d’Anvers : le retour en salle de la bande à Dave Grohl, c’était en juin dernier. Un concert incroyable placé sous le signe du gros rock et de la bonne humeur, cette dernière étant assurée par l’amuseur publique qu’est l’ancien batteur de Nirvana. Le groupe revient d’ailleurs en Europe en 2019, courez les voir si l’occasion se présente à vous.
- OrelSan à Forest National : surfant sur le succès mérité de son album La fête est finie, le rappeur français faisait escale dans l’arène bruxelloise pleine à craquer. Une soirée absolument folle durant laquelle il a littéralement mis le feu avec, en guest absolument exceptionnel, Stromae. Rien que ça.
- Mat Bastard aux Francofolies de Spa : l’ancien chanteur de Skip The Use (pas si ancien puisque le groupe vient d’annoncer sa reformation) déposait ses valises à Spa cet été et on n’a pas été déçus une seule seconde ! Le mec a retourné la grande scène du festival sous une chaleur suffocante avec un rock puissant et des passages très drôles offerts par Bastard. Une véritable bête de scène.
Guillaume :
- Arcade Fire au Sportpaleis d’Anvers : c’est un peu comme dans les Western, c’est un nom qui en impose ! Le concert d’avril dernier, dans un Sportpaleis ultra bondé, était impressionnant. Sur un ring de boxe, au milieu de la foule, le groupe virevolte comme le jeu de jambes de Mohamed Ali. Vif, percutant et musicalement irréprochable. Une victoire par KO !
- Asaf Avidan au Het Depot de Leuven : cela fait quelques années qu’il fait partie des artistes in-ra-tables en concerts que ce soit en solo ou en full band. Ce soir-là, il était en solo : ils nous a emmenés dans un monde inouï mêlant une voix ahurissante et la magie avec laquelle il réarrange ses morceaux (loops, percussions, guitares …). On est au-delà du génie et que dire de cette version de Different Pulses qui me donne encore la chair de poule ! Tout simplement unique !
- Nick Cave and The Bad Seeds à Rock Werchter : Nick Cave et ses Mauvaises Graines, c’est plus qu’une expérience en live, cela relève plutôt du mysticisme. Le groupe est connu pour ses prestations torturées avec des musiciens complètement habités comme la folle créativité de Warren Ellis, la voix écorchée vive de Nick, … Cette prestation estivale fut mémorable et comme souvent se terminant en gros foutoir avec une partie du public sur la scène. Quel pied d’entendre ses classiques comme Red Right Hand, Jubilee Street ou encore Stagger Lee ! Transcendant !
Christine :
- Tranzat : vus deux fois cette année (Scène Michelet et Motocultor), les Brestois jouent un « Hellish heavy rock » très prog et plein d’humour. Malgré un style technique à l’extrême, ils restent très décontractés devant comme derrière la scène. Avec beaucoup d’auto-dérision, leur prestation comme leur son ressemble vraiment à Devin Townsend. Le crâne chauve doit y faire quelque chose.
- Heilung : la tribu des Danois a présenté son folk expérimental shamanique à couper le souffle, qui renvoie à l’état primal de l’humanité. Des chants gutturaux, des rythmes hypnotisant, des chants guerriers avec une dizaine de guerriers, justement, prêts à se jeter dans la foule pour en découdre.
- Iron maiden : septième fois que je les voyais, deuxième fois au Hellfest, et le verdict est tombé. Legacy est décidément la meilleure de leurs tournées. Ils enchaînent les hymnes, les effets pyrotechniques et les Eddies, sans pause, sans fatigue et sans pain. Malgré leur soixantaine ils assurent toujours et en plus, il y avait un Spitfire sur scène !
- Pale Waves au Botanique : lors de leur concert à la Rotonde le 13 octobre dernier, l’ambiance et le public étaient au rendez-vous et c’était enfin l’occasion de découvrir les chansons du nouvel album en live !
- Thérapie Taxi à l’Ancienne Belgique : un public et des artistes chauds bouillants qui ont su mettre le feu sur scène, ça nous a donné l’envie d’en vouloir plus et de vouloir retourner les voir le plus rapidement possible !
- Imagine Dragons au Sportpaleis d’Anvers : comme d’habitude, ils ont réalisé un show haut en couleurs et ont proposé aux fans de la première heure comme aux plus récents une setlist variée et bien pensée, passant ainsi du dernier album aux disques les plus anciens. Nous sommes ainsi passés des plus grands tubes du groupe à ceux qui le seront bientôt.
Emma :
- Foo Fighters au Sportpaleis d’Anvers : quasi trois heures de show monumental, des musiciens légendaires, que demander de plus ? C’était d’ailleurs un concert très particulier pour moi car la première fois que je voyais le groupe en live, après avoir été fan depuis 15 ans. Je n’ai qu’une hâte : qu’ils reviennent !
- Twenty One Pilots à l’O2 Academy Brixton : pour les super fans du groupe, ce concert était LE show à ne pas manquer, car il marquait son grand retour après une pause bien méritée. Le duo avait des surprises de taille sur scène, que je ne manquerai pas de raconter en détail après leur passage au Palais 12 en mars histoire d’éviter les spoilers !
- Mike Shinoda au Palladium : toujours impossible de parler de Mike Shinoda sans faire référence à Linkin Park et à la perte de Chester Bennington. Plus d’un an après son départ, l’émotion était toujours à son comble, et entendre les plus gros tubes du groupe repris en chœur : frissons garantis ! Mike a aussi convaincu son public avec des titres de son album solo Post Traumatic et le public n’est pas resté sur sa faim.
Priscilla :
- Public Image Ltd à l’Ancienne Belgique : Johnny Rotten est une légende, ni plus ni moins. Du haut de ses 62 ans, l’emblème des Sex Pistols n’a rien perdu de sa verve et sa prestance. Un regard intense et une voix sans égale. Un public acquis à sa cause et une ambiance de folie pour un concert intimiste. Public Image Ltd fêtait ses 40 ans cette année. 40 ans d’engagement et de colère qui continuent de convaincre et de piquer là où ça fait mal.
- Pleymo à l’Ancienne Belgique : le 24 mars, Pleymo foulait à nouveau les planches de l’Ancienne Belgique pour un concert exceptionnel à l’occasion des 20 ans du groupe. Rien de neuf à signaler : des tubes et encore des tubes et ça nous suffit amplement. Une chose est sûre : le public attendait ça depuis des lustres. Salle complètement retournée, ambiance électrique et mosh-pits par milliers : Pleymo a moins à offrir que ses fans survoltés.
- Bullet for My Valentine au Alexandra Palace : on les avait déjà croisés une première fois à Cologne. Les premières parties Shvpes, Nothing More et Of Mice and men nous avaient déjà convaincus avant un concert empreint de nostalgie. A Londres, le tout s’est décuplé : un public doublement plus alerte, une efficacité à la fois scénique et musicale indiscutable. Une salle magnifique et une communion de fans. Un DVD à la clé. Du tout grand Bullet for My Valentine pour la clôture de la tournée.
Vicky :
- Gorillaz au Sziget Festival : ce concert m’a marquée avec beaucoup de puissance, comme celle que dégage toute la troupe Gorillaz quand elle se retrouve sur scène. Je pense que c’est une des premières fois que j’ai vu autant d’artistes performer ensemble. Sans oublier la voix incroyable de Peven Everett… Je ne le connaissais pas avant ce concert, jamais vu, jamais entendu. Mais il m’a laissée bouche bée avec sa prestation sur le tube Strobelite. Une vraie claque !
- Indochine au Galaxie Mega Hall : bien que ce groupe ait déjà quelques années de service au compteur, la 13 Tour est la preuve qu’Indochine n’a pas perdu de sa ferveur ni de son énergie. Avec une mise en scène et une structure scénique assez impressionnantes pour cette tournée, les membres du groupe ont honoré leur réputation de grands showmen. L’ambiance était au rendez-vous et j’ai tout simplement adoré entendre en live les morceaux de leur dernier album 13, qui est une merveille au passage, et aussi de plus vieux titres tels que Canary Bay.
- Lady Gaga au Sportpaleis d’Anvers : tant de mots pour décrire les nombreux personnages que dévoile Lady Gaga le temps d’un concert. C’est comme si à chaque chanson un nouvel univers se créait. Je trouve même d’ailleurs dommage que les gens en général la limitent encore à son sens de la provocation passé (par exemple la fameuse robe de viande) alors qu’elle détient un réel talent pour la chanson et le spectacle. Allez la voir, et je vous garantis que vous ressortirez avec un tout autre avis.