On est allés faire un tour dans le sud de la province du Luxembourg, plus précisément à L’Entrepôt à Arlon. On y a vu deux groupes belges qui se donnent sur un style divergeant entre rock et métal mais surtout, on y a vu du lourd. Retour sur une soirée explosive !
Pendant deux heures de concert, une heure pour chaque groupe, se sont entremêlés riffs énergiques de guitare, éraillements vocaux et percussions démentielles. Le premier groupe, Brutus, a donné le ton avec une musique hardcore et percutante. La chanteuse-batteuse Stephanie Mannaerts a délivré alors une puissance vocale, greffée sur des rythmes saccadés et endiablés envoyés par sa batterie et les guitaristes qui l’accompagnent. En premier plan, sur le côté gauche de la scène, elle parvient à prendre possession des lieux et envoûte son public, tous les regards sont rivés vers elle. Puis on ne va pas se mentir, une chanteuse-batteuse, ce n’est pas commun et cela attire déjà l’attention. Alors si en plus de cela, elle est jolie et talentueuse… On en tomberait facilement amoureux !


Au tour de Raketkanon de monter sur scène. Le public est chaud et n’attend plus que la prochaine dose de décibels pour se déchaîner. Sueur, slam, pogos, et rugissements pourraient résumer brièvement l’heure qu’on a passée avec eux. Et là, on peut dire qu’on s’est pris une belle claque, impossible de rester indifférent avec ce qu’il se passait sous nos yeux. Un groupe possédé qui se décharge de toute son énergie et qui envoie tout ce qu’il a dans le ventre avec un style mélangeant métal, industriel, rock, hardcore… bref, un bon gros melting pot survolté. Le chanteur est comme dans une transe et n’hésite pas à haranguer les spectateurs qui ont l’audace de s’approcher tout devant. En fait, on sort de ce concert en se demandant « mais c’est qui eux ? Et c’était quoi ça ? Mais c’était génial ! »


Pour conclure, les deux concerts ont eu l’effet d’une bombe à retardement que l’on n’a pas pu désamorcer. Au début, c’était chaud mais on a su garder notre sang froid. Puis c’est devenu bouillant et on ne contrôlait plus la situation, jusqu’à se prendre la déflagration finale. Brutus et Raketkanon, preuves vivantes que les groupes de rock (et ses dérivés) belges peuvent mettre le feu aux planches.