Graspop: Ces groupes que vous avez peut-être manqués

Le week-end dernier, la saison des festivals démarrait sur les chapeaux de roue. Le Graspop Metal Meeting affichait complet pour la deuxième année consécutive. Au programme, de grosses écuries bien huilées. Mais également de plus petites cylindrées que l’on gagne à découvrir.

PL

Vendredi, tout est permis

Tout commençe dans l’extrême orient.  Le nom The HU nous interpelle. Kesako ? The houx ? The Who ? The Hache-U ? The Edge-Ou ? Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à nous poser la question. Alors qu’il est à peine 13h, le Metal Dôme pullulait d’âmes curieuses. Et pour cause: The HU, finalement prononcé the hou, nous propose un show guttural folklorique et entraînant. Tout droit sorti de Mongolie et de sa culture nomade. On est transportés. L’aventure Graspop peut enfin commencer. Le bateau de croisière est en route.

Deux petites heures plus tard, après un passage obligé sur la Main Stage 2 pour accueillir Hatebreed, retour sur les scènes annexes et plus particulièrement la Jupiler Stage. Bleed From Within prend ses quartiers et se lance timidement dans la course. Les Ecossais ne font rien d’extraordinaire: du metalcore bien pensé qui délie les hanches sans les déboiter. La foule commence à chauffer. La soirée peut commencer.

Forcément, on a un peu de mal à échapper à l’appel d’Architects qui s’élance sur la Main Stage 1. Après un passage remarqué à la Lotto Arena, les Anglais n’ont de cesse de convaincre un public déjà acquis à leur cause. Mais l’on résistera à l’entrée fracassante d’Anthrax pour s’enfuir à nouveau vers le Metal Dome. Carpenter Brut nous appelle. Pourtant, Carpenter Brut ne parle pas. Un son électronique pur et dur embrase le chapiteau. Le sol se soulève. L’imagerie horrifique des Français nous explose au visage. On s’en prend plein la vue et on en redemanderait presque.  Sans fioritures, ils prouvent une fois de plus que le métal, ce ne sont pas seulement des riffs de guitare effrénés. C’est avant tout un univers fort et une communion avec le public. Cette fois, l’ambiance est à son comble.

Elle explosera de nouveau avec l’arrivée de Starset pour la première fois sur les planches du festival. Plus mélodieux, plus chantant, le groupe semble satisfaire le dome, qui reprend en choeur les classiques Bringing it Down, Carnivore et My Demons. Finis les accoutrements d’astronautes, place aux explorateurs. S’il a mis du temps à s’exporter, le concept Starset s’assoit sans prétention sur l’Europe. Tout est millimétré. Elégant. Contrastant avec la virilité d’Amon Amarth qui s’illustre une centaine de mètres plus loin.

Difficile enfin de ne pas revenir aux sources pour saluer les têtes d’affiche. Bien que Within Temptation ne convainque qu’à moitié et que Slayer n’ait plus rien à prouver. Une chose est sûre, on retiendra de cette journée ces groupes que vous avez probablement manqués.

Un dimanche de grand brûlé

Ellipse sur le samedi que vous retrouverez en partie ici. Débarquement sur le troisième et dernier jour de ce week-end haut en couleurs. Pour beaucoup, dimanche signifie Kiss. Voire Sabaton ou Rob Zombie. Pour nous, ce sera plutôt esprit punk. Alors, ok, on ne passera pas à côté de Gojira et In Flames qui, chacun à leur manière, ont enflammé les deux Mainstage pourtant assez endormies jusque-là (faute à la chaleur et à la fatigue, sans doute). On évitera difficilement Rob Zombie mais l’appel de While She Sleeps s’est pourtant fait plus fort. Métalcore de nouveau, mais avec une pointe de punk dans l’attitude. Proches des Bring me the Horizon des premiers temps, dont ils ont d’ailleurs fait la première partie il y a peu de temps, les Britanniques nous ont proposé un show survolté, à base de cabrioles, de guitares qui se fracassent et de communion avec le public. S’ils sont probablement plus en formes que nous, nous leur rendons bien: les fans sont nombreux et la Jupiler Stage connaît une fois de plus la braise et l’incendie. 45 minutes, c’est presque trop court. Et il va falloir attendre une heure (et Def Leppard en passant) pour repartir de plus belle avec les habitués de Sick of it all. « Si on n’a pas l’argent pour des villas avec piscine comme certains ici, vous nous en donnez assez pour vivre« , clament-ils. Et c’est précisément ce qu’on voulait entendre. Et qui nous convainc qu’on n’a bien fait de résister à l’appel des plus grands. Un punk hardcore décomplexé nous convient très bien. Et c’est ce que la Jupiler Stage a pu nous offrir de mieux.

Bon, on n’a quand même pas lésiné notre plaisir et Kiss n’est tout de même pas passé à la trappe. Curieux mais pas fous !

PL

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